Les carillonneurs n'ont pas de statut

Posté le 01/10/2019  —  Actualité précédente / suivante

Ils sont une vingtaine de carillonneurs à prester régulièrement dans les 24 carillons de concert de Wallonie et de Bruxelles mais la majorité d'entre eux sont bénévoles.

La culture du carillon belge a été reconnue en 2014 par l'Unesco au titre de "meilleure pratique de sauvegarde de patrimoine immatériel". Et si les classes de carillon se sont multipliées dans les académies de musique et que la relève est assurée, on constate que le statut des carillonneurs est très variable.

En effet, en octobre 2018, l’Association campanaire de Wallonie (ACW) a réalisé une enquête auprès de la vingtaine de maîtres carillonneurs et le constat est étonnant:

  • trois étaient employés;
  • un tiers était soumis au régime des petites indemnités (RPI) c'est-à-dire un défraiement versé à l’artiste dans le cadre d’une prestation artistique;
  • un seul était inscrit dans une agence d'intérim artistique;
  • la grande majorité étant bénévole ou volontaire.

En Belgique, les seuls carillonneurs professionnels sont à Bruges et à Malines, la Wallonie n'en comptant aucun.  

Dans la plupart des cas, les prestations sont hebdomadaires et d'une durée d'au moins une heure. 

Sans compter qu'un tiers des carillonneurs doivent assurer eux-mêmes les petites réparations. En effet, les carillons wallons ne sont plus à niveau, principalement en raison du manque d'entretien de la tringlerie (fils, ressorts, contrepoids...); les cloches étant en métal, elles s'altèrent peu et ne nécessitent pas d'entretien conséquent. 

Le Soir, 1er octobre 2019

 


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