Les poissonniers, une espèce menacée
Posté le 26/07/2016 — Actualité précédente / suivante |
Comme d’autres commerces spécialisés, les poissonniers se font de plus en plus rares à cause de la concurrence des grandes surfaces et des choix du consommateur qui privilégie par facilité les barquettes ou les poissons surgelés. Mais leurs précieux conseils assurent leur survie.
En 2006, les Belges y achetaient encore plus de 15 % de leurs produits de la mer. L’an dernier, ce chiffre était retombé sous la barre des 10 %. D’après une analyse du Syndicat neutre des indépendants (SNI), se basant sur des données du SPF Economie en 2014, une poissonnerie disparaît en Belgique chaque mois. Ce ne sont pas les seuls commerces spécialisés contraints à mettre la clé sous le paillasson. Selon la même étude nationale, le nombre de bouchers a baissé de 10 %, sur une période de cinq ans, le nombre de boulangers a chuté de 16 %, les primeurs de 6 % et les poissonneries de 15 %. Mais c’est surtout en Flandre que le nombre de poissonneries a diminué.
Pourtant, si le Belge boude les poissonneries, il mange de plus en plus de poissons. Le marché du poisson reste stable. En 2015, les ménages belges ont acheté en moyenne 17 kilos de produits de la mer, ce qui représente un achat une semaine sur deux et 190 euros de dépenses au bout de l’année». Le Belge achète 30 % de poisson frais ou surgelé, 33 % de crustacés et mollusques frais ou surgelés, 8 % de poisson fumé et 29 % de poisson préparé (bocal, salade ou plat préparé).
Le Soir, 26 juillet 2016