Pénurie en vue chez les orthodontistes

Posté le 17/01/2022  —  Actualité précédente / suivante

Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, les demandes de consultation en orthodontie augmentent. De nombreux enfants et adolescents continuent à avoir besoin de porter des appareils. À ces patients historiques s’ajoutent de plus en plus d’adultes qui n’hésitent plus à franchir les portes des cabinets d’orthodontie poussés par leur médecin généraliste ou leur ORL.


Les causes de la pénurie des orthodontistes

Tout d'abord, de moins en moins d’étudiants entament des études d’orthodontie. Le cursus compte 5 années de formation en dentisterie qui sont complétées par 4 années de master complémentaire en orthodontie, soit 9 ans d’études. Le parcours est long et a de quoi décourager certains.

Les précédents numerus clausus ont également participé à la création de la pénurie actuelle. Moins d’étudiants ont eu accès à la profession ce qui signifie tout simplement qu’il y a moins d’orthodontistes disponibles sur le marché du travail.

Et pour finir, les soins en orthodontie connaissent un véritable boom. Le télétravail avec ses innombrables réunions en ligne a confronté de nombreuses personnes à leur propre reflet (et leurs petites imperfections dentaires). La pandémie est également propice au cocooning et à l’envie de prendre soin de soi et de sa santé. Or, on le sait la santé passe aussi par la bouche.

 

Des pistes pour faire face au manque de spécialistes

Au cours des 10 prochaines années, près de 30 % des orthodontistes vont partir à la retraite et risque de ne pas être remplacés faute de spécialistes disponibles sur le marché du travail. Pour pallier à ce problème, plusieurs pistes sont possibles :

  • Accepter plus de candidats dans les études de dentisterie et d’orthodontie ;
  • Généraliser le recours aux nouvelles technologies et à la digitalisation pour plus de rapidité dans les examens et les analyses ;
  • Développer la profession d’hygiéniste bucco-dentaire afin de seconder les orthodontistes dans les cabinets. Ce nouveau métier est reconnu comme profession paramédicale depuis 2018 et est accessible après 3 années de bachelier.

 

RTBF, 17 janvier 2022


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