Vers une sélection pour les vétérinaires?

Posté le 03/03/2016  —  Actualité précédente / suivante

Face à l'augmentation importante d'inscriptions pour la formation de médecine vétérinaire, le ministre de l'Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt a fait part de son intention d'instaurer un concours en fin de première bac de façon à maîtriser le flux d'étudiants. Un avant-projet de décret relatif aux études vétérinaires, proposant un mécanisme similaire à celui appliqué depuis cette rentrée académique en sciences médicales et dentaires, sera présenté prochainement. 

En dix ans, le nombre d'étudiants inscrits en première bac a doublé. Ils étaient 950 lors de la dernière rentrée académique dont 484 "primo-arrivants" et un peu plus de 450 bisseurs. Cette année, 377 étudiants ont déferlé en première année de master alors que les bâtiments de l'ULg sont conçus pour accueillir un maximum de 250 étudiants. A ce manque de place, s'ajoutent le manque de matériel scientifique, d'animaux à soigner et un déclin de la qualité de la formation pratique. En 2009 déjà, l'Association des établissements européens d'enseignement vétérinaire avait rendu une évaluation pointant du doigt la formation pratique dispensée à l'université de Liège, qui risque de perdre son accréditation européenne en 2018 si la situation ne s'améliore pas. Sans cette accréditation, les futurs vétérinaires diplômés ne pourront prétendre à une spécialisation comme l'ophtalmologie ou la cardiologie et ce, dans aucun pays européen. 

La proposition du ministre ne fait pas l'unanimité auprès des recteurs notamment. Ces derniers attendent une évaluation du système mis en place en faculté de médecine et émettent plutôt l'idée d'instaurer un examen d'entrée. La Fédération des étudiants francophones a été chargée de dégager une troisième possibilité. 

Le Soir, 3 mars 2016 

 


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