Amaury Dessaintes,
Instructeur auto-école

Interview réalisée en juin 2023

Pouvez-vous présenter brièvement votre auto-école ? 

Starter propose des formations d’écolage tous permis, pour les particuliers et pour les entreprises. Nous donnons des cours théoriques et pratiques au sein de nos 10 agences dans les provinces de Hainaut et de Namur.  

Quelle a été la procédure suivie pour devenir moniteur de conduite automobile ? 

Tout d’abord, il faut avoir son permis B depuis minimum trois ans. Le candidat passe des examens théoriques et mécaniques auprès du Service Public Wallonie Mobilité. Si ceux-ci sont réussis, un stage en auto-école commence.

Au début, le stagiaire suit à l’arrière du véhicule les cours donnés par un moniteur breveté, ensuite, il passe devant pour donner lui-même cours sous la supervision du moniteur breveté. Une fois le nombre d'heures effectuées, le stagiaire commence à donner cours seul. Lorsqu’il a atteint le nombre d'heures atteintes ainsi qu’un bon niveau pédagogique, il passe un examen pratique à nouveau auprès du SPW. Cet examen est une simulation de cours avec des professionnels. Lorsque l’on a franchi avec succès toutes ces étapes, on obtient officiellement le brevet II de moniteur.  

Et quelle est la procédure pour donner les cours théoriques ? 

Il faut avoir obtenu le brevet III. La formation est presque identique, sauf que celle-ci est évidemment centrée sur de la théorie. 

En quoi consiste un cours de conduite en auto-école ?  

L’objectif est d’instruire à l’apprenant la pratique sur la route ainsi que les manœuvres. Généralement, on fait l’un et puis l’autre, dans un même cours ou dans des cours séparés, mais on travaille parfois les deux en même temps suivant la capacité de ses élèves. L’instructeur s’adapte à eux. Certains apprennent très vite, d’autres moins vite. Au fil de la progression, le moniteur ajoute progressivement des petits éléments pour améliorer la conduite.   

Quel est votre horaire de travail ? 

L’instructeur n’est pas soumis à un horaire strict de travail. Celui-ci varie selon l'affluence du bureau pour lequel il travaille. L’horaire est donc variable mais la ponctualité reste de mise ! 

Et combien d’élèves avez-vous généralement par jour ? 

Quatre. 

Disposez-vous d’un matériel spécifique au sein même du véhicule pour aider/corriger l’apprenant ? 

Oui, l’instructeur a en face de lui des doubles pédales ainsi que l’ensemble des commandes du véhicule, afin de palier au moindre manquement de l’élève. Le conducteur a la maitrise du volant mais le moniteur, avec ses réflexes, sait reprendre le volant et tout faire de son côté, même stationner le véhicule !  

A quels éléments êtes-vous le plus attentif chez l’apprenant ? 

Le respect du Code de la route, la fluidité de la conduite, le sens de l’observation et de l’anticipation, le respect de la sécurité pour lui, mais aussi pour les autres usagers de la route. 

Qu’est-ce qui vous plait dans votre métier ? 

Le contact avec les élèves et la satisfaction de leur apprendre quelque chose qui leur sera utile dans la vie de tous les jours. Ces élèves ont tous un profil et un âge différent, ce qui est toujours enrichissant personnellement. J’aime enseigner et conduire : ce métier est donc idéal pour moi. 

Le métier recèle-t-il un volet administratif ? 

Oui mais très léger. Chaque élève a son propre dossier. Nous constituons une feuille de route mentionnant les jours et heures de conduite, le comptage des kilomètres des élèves, etc.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.