Cédric Roose,
Gestionnaire de station d’épuration, Responsable d’exploitation du secteur de Mouscron

Pouvez-vous retracer votre parcours scolaire ?

J’ai réalisé mes études à l’Institut Don Bosco, à Tournai. J’ai suivi l’option Electricité, de la 3^e à la 6^e année professionnelle. Ensuite, j’ai effectué une 7^e année de spécialisation en Automation (automates programmables) puis une 7^e DAO (dessin assisté par ordinateur).

Quelles ont été vos expériences professionnelles avant votre emploi actuel ?

En 1996, j’ai postulé à Ipalle[1] en tant que technicien A3. Pendant 3-4 ans, j’ai travaillé sur le secteur de Leuze. A l’ouverture de la station de Mouscron, j’ai demandé mon transfert pour me rapprocher de mon domicile. J’ai travaillé dans cette station pendant 4 ans avant de reprendre en plus en exploitation les stations d’Estaimbourg et d’Estaimpuis. En 2018, j’ai passé un examen pour devenir technicien A2 et j’ai repris la gestion de l’exploitation de la station de Mouscron. En janvier 2020, j’ai réussi les examens pour devenir chef de secteur.

Pourquoi avoir choisi ce métier ?

Je suis arrivé dans le domaine de l’épuration d’eau un peu par hasard. J’ai postulé chez Ipalle et j’ai ensuite évolué dans cette intercommunale. J’aurais pu travailler dans une autre société.

En quoi consiste votre travail ? 

Mes tâches sont diverses. Je m’occupe de toute la gestion courante de l’exploitation. Par exemple, si une grosse pièce doit être remplacée, nous faisons une demande d’intervention exceptionnelle pour l’exploitation à la SPGE (Société Publique de la Gestion de l’Eau). Il faut monter un dossier complet. C’est beaucoup de travail administratif. Par ailleurs, je gère le personnel et participe aux réunions de chantiers liées à l’ouverture de nouveaux ouvrages. Je me rends aussi parfois sur le terrain pour aider un technicien qui a des difficultés lors d’un dépannage, bien que ce soit de plus en plus rare.

Quelles sont vos conditions de travail ? 

Comme personne ne me remplace pour gérer la station de Mouscron, j’assure encore des gardes cette année. Mais en temps normal, les chefs de secteur ne font plus de gardes.

On travaille dans un milieu assez bactérien. Beaucoup de règles d’hygiène sont donc à respecter. Nous n’avons pas d’uniforme spécifique, uniquement des vêtements de travail. Pour le moment, en raison du Covid, on enfile une salopette supplémentaire quand on se rend dans certains bâtiments pour le traitement des boues. Lorsqu’on travaille avec de l’eau, on doit porter un masque. Ce sont les gestes barrières que l’on connait.

Quels sont les aspects positifs et négatifs de votre profession ?

C’est un emploi varié. On fait des installations électriques, du montage mécanique, du dépannage, etc. Par ailleurs, c’est très gratifiant d’œuvrer pour l’environnement. J’aime aussi le fait de bouger beaucoup et de changer souvent de lieu de travail.

L’aspect négatif, ce sont les gardes à assurer.

Est-ce un travail d’équipe ?

Pour que les installations fonctionnent, il est indispensable de travailler en équipe. Si d’autres corps de métiers que ceux présents chez Ipalle doivent intervenir, je fais appel à des personnes extérieures. Mais souvent, on gère en interne.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui a envie de se lancer dans ce métier ?

Je lui dirais de ne pas se décourager, de ne pas avoir peur de montrer ce qu’il vaut. Il faut travailler dur, c’est ma politique. J’ai toujours donné le meilleur de moi-même. C’est grâce à cela que j’ai atteint mes objectifs. Il ne faut pas baisser les bras à la première difficulté. Il est également important de se remettre constamment en question : « Est-ce que j’ai bien fait ? Qu’est-ce que je peux améliorer ? ».  C’est dans cette optique qu’il faut travailler.

Avez-vous une anecdote ?

Un tuyau m’a un jour explosé à la figure. Je me suis retrouvé couvert de boue. Ce ne fut pas très agréable !