Mme Françoise Goffin, Couturière

Interview réalisée en juillet 2014

Quel est votre parcours ?

J'ai fait les secondaires inférieures, ensuite j'ai fait l'école de secrétariat. La couture à cette époque était pour moi plutôt un hobby et ce n'est que plusieurs années plus tard que j'ai suivi les cours de couture en cours du soir afin d'approfondir les techniques et astuces pour la confection des vêtements. A ce moment-là, je ne pensais pas devenir professionnelle.

Qu’est-ce qui vous a plu dans la couture ? Pourquoi avoir choisi cette voie ?

Le plaisir de réaliser mes propres vêtements et de faire moi-même des confections selon mes goûts et mes couleurs, le plaisir de la finition et du travail bien fait.

En quoi consiste l’atelier "Le jour dé-fil" ? Comment est-il né ? Que proposez-vous ?

L'atelier permet aux clients de déposer des vêtements à réparer ou à retoucher ainsi que de suivre des cours de couture. J'ai ouvert cet atelier pour élargir ma clientèle en professionnalisant ma passion pour la couture.

Concrètement, en quoi consiste votre activité de couturière ? Les différentes étapes de votre travail au quotidien ?

Comme l'atelier est une activité complémentaire, je commence ma journée de couturière à 13h30 pour la terminer à 20h.

Je parlerai de mon activité plutôt par semaine. En effet, celle-ci est partagée par des journées d'essayages, de retouches, de réparations et par d'autres journées de cours et de préparations. Je peux aussi réaliser des confections durant des périodes plus creuses, suivant mes envies du moment ou tout simplement par plaisir. Des créations que je fais pour moi ou que je vends aux clientes qui le souhaitent.

Quelle est votre clientèle ?

Il s'agit beaucoup de personnes issues de mon travail extérieur en tant que secrétaire, des habitants du village et des personnes qui ont fait des recherches de couturière sur internet et bien sûr, le bouche-à-oreille.

Pour les retouches, ce sont principalement des personnes qui ne savent pas ou n'aiment pas coudre, des personnes dont les mamans ou grands-mamans s'occupaient de leurs travaux de couture mais qui n'ont plus envie de continuer pour diverses raisons.

Pour les cours, ce sont des personnes qui ont envie de faire leurs propres vêtements, leurs propres réalisations. Le plaisir de faire soi-même et en plus, à un coût moins élevé.

Quelles sont les demandes les plus fréquentes que vous recevez ?

En retouches : raccourcir des vestes (manches), des pantalons, des jupes ; rétrécir des pantalons, des jupes, des robes ; remplacer des tirettes en tout genre.

En réparations : raccommoder l'usure de pantalons (ex: à l'entrejambe) et des accrocs; customiser des déchirures diverses.

Observez-vous un changement dans le comportement de la clientèle ? Est-on dans une tendance où l'on préfère faire réparer les vêtements plutôt que de les jeter ? 

A l'heure actuelle, beaucoup pensent encore, et à tort, qu'un pantalon déchiré ne mérite pas d'être réparé, que cela reviendrait cher. Alors qu'un pantalon, de quel prix qu'il soit, s'il est réparé, reste un pantalon à porter.

Mais vu la conjoncture actuelle, les comportements commencent à changer à ce niveau-là. Surtout pour les vêtements de marque.

Pour ce qui est des cours, on peut dire qu'il y a une nouvelle tendance, un effet mode pour le plaisir du faire soi-même, du travail manuel, des loisirs créatifs, et la couture en fait grandement partie.

Quelles sont, d’après vous, les compétences et qualités nécessaires pour exercer ce métier ?

Connaître non seulement les techniques de la couture, mais aussi les astuces qui permettent de travailler vite et bien. Aimer ce qu'on fait tout en ayant l'esprit d'entreprise. Avoir le goût de la finition, de la précision, du travail bien fait.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu'un qui souhaiterait se lancer ?

Le métier de couturier a de larges possibilités : les retouches et réparations, la confection en tout genre, la customisation, les cours, les ateliers, etc. Il faut faire des choix selon ses priorités et son emploi du temps, ne pas vouloir tout faire au risque d'être dépassé et de faire du mauvais travail.

Se tenir au courant des différents moyens que proposent les merceries, les livres et internet facilite la tâche.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.