Olivier Depas,
Réparateur-restaurateur de véhicules anciens
Interview réalisée en juin 2023 |
Pourquoi vous êtes-vous lancé dans la restauration de véhicules ancêtres ?
Par passion ! J’ai toujours été intéressé par le monde automobile. C’est la raison pour laquelle je me suis lancé en tant que carrossier avant de me spécialiser dans la restauration de véhicules anciens. J’ai fait de cette passion une grosse partie de mon activité professionnelle puisque j’exerce également comme enseignant dans une école de promotion sociale qui propose une formation spécifique.
Quels types de véhicules restaurez-vous ?
Toutes marques, à l’exception de Mercedes, Jaguar ou Porsche qui ont leur propre département restauration.
Quelle distinction faites-vous entre la réparation et la restauration ?
On parle de réparation lorsque l’on procède à une intervention sur un élément du véhicule pour le remettre en état. Une restauration consiste à intervenir sur l’entièreté du véhicule pour le remettre à neuf.
Quelles sont les tâches essentielles ?
Essentiellement des travaux de peinture, de tôlerie, d’électricité et de mécanique. Cela nécessite d'avoir acquis au préalable des compétences techniques et des savoir-faire de base dans ces domaines.
Pour sélectionner la peinture, il faut décoder les informations des étiquettes et pictogrammes sur les différents produits utilisés en carrosserie. Ensuite, on prépare la tôle de la voiture ancêtre qui est destinée à recevoir le traitement. Enfin, on applique ce traitement dans le respect des différentes réglementations en vigueur.
Au niveau de la tôlerie, l’objectif est de réparer des dégâts, placer et remplacer des ensembles par boulonnage et soudage. Il s’agit aussi de déposer, de reposer, de régler et d’ajuster divers accessoires simples et des matériaux d'isolation et d'acoustique par des techniques de fixation.
En mécanique et électricité, l’objectif est d’apporter des remédiations nécessaires à un problème mécanique ou électrique diagnostiqué.
Et quels sont les éléments d’un véhicule les plus fréquents à restaurer ?
La carrosserie demande des interventions liées à l’usure et à la corrosion qui prennent plus au moins trois mois. Par comparaison, la réparation d’un moteur dure environ une semaine.
Quelle est la plus grosse difficulté du métier ?
Reformer les pièces, c’est-à-dire les réaliser. Cela nécessite un savoir-faire très spécifique en la matière, mais aussi un outillage parfois très coûteux.
Qu’est-ce qui vous plait dans ce métier de restaurateur de véhicules anciens ?
La satisfaction de voir le résultat, l’avant-après en quelque sorte !