Philippe Neusy, Eco-cantonnier

Interview réalisée en octobre 2020

Comment s’organise votre travail ?

Ce matin, c’était une première. Au bord des étangs dont j’ai la charge, j’ai effectué une animation sur la pêche avec des enfants de 5e et 6e primaires. Ils ont pu pêcher des petits invertébrés. Ils aiment beaucoup ça ! Nous avons 11 animations prévues prochainement. Cet après-midi, j’ai contrôlé les zones d’immersion et supprimé des plantes suspectes.

Quels sont les aspects positifs et négatifs de votre profession ?

Selon moi, il n’y a pas d’inconvénient sauf peut-être la météo qui est très variable en Belgique ! L’avantage de mon métier est de travailler à l’extérieur, dans la nature et les espaces verts.

Quelles sont les qualités requises pour exercer ce métier ?

Il faut bien connaître son bassin et le terrain que l’on couvre. Il est important d’avoir un bon sens de l’orientation. Lorsque je suis en réunion et que l’on discute d’une intervention, je dois pouvoir identifier l’endroit dont on parle. Par ailleurs, les riverains ne sont pas toujours contents que l’on passe sur leur terrain pour accéder à un point d’eau ou une rivière. Je dois donc pouvoir gérer ce type de situation. Aussi, on me surnomme le « couteau suisse » car je suis très débrouillard. Enfin, il ne faut bien sûr pas avoir peur de l’eau !

Avec qui collaborez-vous ? 

Je travaille avec de nombreux interlocuteurs : les communes du bassin dont j’ai à charge, le Service Public de Wallonie, le DNF (Département de la Nature et des Forêts) et le PCDN (Plan Communal de Développement de la Nature). Je suis également en contact avec des bénévoles et je sensibilise les riverains aux plantes invasives.

Pourquoi avoir choisi cette profession ?

Parce que c’est un métier proche de la nature et que je suis pêcheur.

Avez-vous suivi une formation particulière pour exercer votre métier ?

Non, aucune formation. Pour travailler en tant que cantonnier de rivière, il faut posséder des connaissances de base en environnement pour identifier les plantes, surveiller les cours d’eau et les canaux, etc. Etant pêcheur, je maîtrisais déjà bien tout cela.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.