Artificier·ère
Mise à jour 27/07/2012 |
Les plus beaux feux d’artifices sont le résultat du travail très minutieux de l’artificier. A la fois concepteur du show et technicien, ce professionnel des fusées en tous genres illumine le ciel lors de différentes occasions (mariages, fêtes nationales ou locales, réveillon de fin d’année, anniversaires, carnavals, spectacles en plein air) pour le plaisir des petits et des grands.
En tant que concepteur, il dessine et assemble préalablement les images issues de son imagination et les effets qui se produiront dans le ciel lorsque la fusée explosera. Toutes ces indications sont reprises dans un document qui servira de référence le moment venu. Le numérique ayant fait son entrée dans les méthodes de travail de l’artificier, il permet d’imaginer un scénario plus précis, de mieux théâtraliser les effets et de donner plus de souplesse à la mise en œuvre du spectacle. Les sources d’inspiration sont multiples : voyages, rencontres et échanges avec artistes, etc.
En fonction du feu d’artifice à créer, il est parfois amené à collaborer avec des metteurs en scène, des compositeurs, des décorateurs, des danseurs, des scénographes…
Afin de produire un spectacle éblouissant et d’éviter les accidents, ce technicien procède à des repérages du lieu et doit respecter certaines règles de sécurité, comme déterminer la distance à laquelle le public doit se trouver. Une fois les fusées disposées pour le tir, il détermine le moment favorable ou suit les indications reçues (en fonction de la musique ou du déroulement du spectacle auquel s’intègre le feu d’artifices par exemple) et actionne le mécanisme.
Les compétences de l’artificier peuvent également être requises pour la télévision ou le cinéma en vue de réaliser des effets spéciaux (fumée, explosions, etc.).
Compétences & actions
- Connaître et respecter la réglementation en pyrotechnie
- Effectuer des recherches, prendre connaissance des envies du client
- Établir un plan détaillé des effets à produire
- Pouvoir lire et respecter des indications quant aux effets désirés
- Rédiger un devis
- Choisir le matériel adéquat
- Respecter les horaires
- Pouvoir réagir rapidement en cas d’imprévus
- Maîtriser les nouvelles technologies et programmes numériques spécifiques
- Posséder des notions de gestion (si travail d’indépendant)
Savoir-être
- Sensibilité artistique et sens du spectacle
- Habileté manuelle
- Débrouillardise
- Flexibilité, capacité d’adaptation
- Rigueur
- Minutie, sens du détail
- Sens de l’observation
- Patience
- Prudence
- Résistance au stress et sang froid
- Bonne résistance physique
Cadre professionnel
L’artificier travaille généralement en tant qu’indépendant. Son activité s’exerce principalement à l’extérieur et dépend donc des conditions climatiques. Elle nécessite des déplacements fréquents et entraîne des horaires irréguliers (en soirée et souvent les weekends) en fonction des événements.
Il s’agit d’un métier risqué, qui requiert de l’expérience et le respect des règles de sécurité. Lorsque l’artificier est appelé dans le cadre d’une production télévisuelle, cinématographique ou d’un spectacle, il travaillera en équipe avec les metteurs en scènes, producteurs, régisseurs, musiciens, etc.
La mise sur le marché, la fabrication, l'emmagasinage, la détention, la vente, le transport et l'emploi des produits explosifs sont soumis à une réglementation, que l'artificier est tenu de respecter.
Conditions requises
La profession d’artificier est réglementée par l'arrêté royal du 3 mars 2010 relatif à la mise sur le marché d'articles pyrotechniques. Il stipule que l'artificier doit être en possession d'un certificat de qualification délivré par un organisme de certification procédant à la certification de personnes suivant la norme NBN EN ISO/IEC 17024. Cette certification concerne les artifices de divertissement de catégorie F3 & F4 ainsi que les articles pyrotechniques destinées au théâtre de catégorie T1 & T2).
Formations
Il n’existe pas de formation spécifique pour se préparer à ce métier. Vu l’absence d’un organisme de certification belge, le candidat est invité à se former dans un autre Etat membre de l'Union européenne pour obtenir un certificat de qualification reconnu équivalent à celui exigé en Belgique (ex: un certificat C4 français, le certificat ‘Vuurwerkdeskundige Groot Vuurwerk’ hollandais, etc.).
Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.