Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le chiropraticien est un expert dans les manipulations d’articulations. Il évalue et prend en charge les troubles de l’appareil locomoteur entraînant des douleurs. Celles-ci portent principalement sur le dos et la nuque. Le chiropraticien effectue également de la prévention de ces douleurs. Par exemple, il aide lors de l’apparition de maux de dos chez l’enfant, chez le sportif ou au travail. Au-delà d’apaiser le dos et la nuque, le chiropraticien soulage les maux de tête, les douleurs dans les épaules, les tendinites, les entorses, les blessures suite à la pratique d’un sport, etc.

L’outil du chiropraticien, ce sont ses mains. Il les applique sur une articulation ou un muscle avec une force mesurée, de façon rapide et ciblée. Il n’utilise pas de médicaments ou de chirurgie. Le chiropraticien peut aussi prodiguer conseils et exercices afin d’éviter la réapparition des douleurs.

Lors d’une séance de chiropraxie, des craquements se font entendre. Contrairement à l’idée communément répandue, lorsque le chiropraticien effectue une manipulation, le son n’est pas produit par des os qui craquent mais bien par un vide d’air créé dans l’articulation qui émet un gaz. Avant d’en arriver à l’application de ses gestes thérapeutiques, le chiropraticien mène un entretien avec la personne en demande. Cette discussion permet d’éclairer les raisons de sa visite et d’appréhender son état de façon globale. S’ensuit un examen physique orienté sur les articulations, la statique, les muscles et le système nerveux (équilibre, réflexes, etc.). L'évaluation du chiropraticien peut être étayé par des examens complémentaires, notamment de type imagerie médicale (radio, échographie, etc.). Il détermine ensuite si la chiropraxie peut soulager la personne ou si celle-ci doit être orientée vers un autre professionnel du secteur des soins de santé. Dans le premier cas, commence alors l'intervention chiropratique que le professionnel étaye d’explications claires et réalistes et de conseils à appliquer entre les séances.

« Le fonctionnement du corps humain est fascinant. Le corps est assez intelligent pour fonctionner seul et s’auto-guérir. »

Mme Salma Fikri et Mr Thyl Duhameeuw, chiropraticiens-Président de l’Union Belge des Chiropractors Lire l'interview

 

Compétences & actions

  • Avoir des connaissances en biologie, particulièrement dans l’anatomie du corps humain
  • Maîtriser les techniques d’apposition des mains
  • Analyser la situation
  • Connaître les indications et les limites du champ d’application de la chiropraxie
  • Avoir des notions de médecine générale
  • Etablir une relation de confiance
  • Communiquer avec clarté
  • Travailler seul

Savoir-être

  • Sens du contact
  • Habileté manuelle
  • Force physique
  • Capacités de raisonnement
  • Patience
  • Disponibilité
  • Ecoute

Cadre professionnel

Ce professionnel du dos travaille en tant qu’indépendant ou salarié, seul ou dans une équipe pluridisciplinaire (kinésithérapeute, ergothérapeute, etc.).

En Belgique, les mutualités et les assurances privées remboursent partiellement la chiropraxie.

Conditions requises

En Belgique, le métier de chiropraticien n’est pas protégé. Néanmoins, il est à rappeler qu’aider à guérir ou soigner un problème de santé est réservé exclusivement aux professions encadrées par la Loi relative à l’exercice des professions de santé (Loi LEPS) qui précise que tout ce qui n’est pas explicitement autorisé est interdit et donc passible de poursuites pénales.

Formations

Il n’existe pas de formation spécifique pour se préparer à ce métier. Il convient de suivre une formation à l’étranger (France, Suisse, Royaume-Uni, Espagne, Danemark, Australie, Canada, Etats-Unis). Les études en chiropraxie sont mondialement uniformisées. Elles sont contrôlées par des agences d’accréditation. La formation universitaire en chiropraxie dure 5 ans. Celle-ci est ensuite complétée par une année d’assistanat suivie dans le pays où le·la chiropraticien·ne travaillera. Cette 6e année se clôture par un examen devant un jury international. Ce seul examen ne permet pas au jury de décider si la personne peut ou non exercer. Néanmoins, il lui permet d’émettre un avis qui sera pris en compte par l’Union Belge des Chiropractors dans sa décision d’admission du candidat dans l’union professionnelle.

Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.

Autres appellations : Chiropracteur·rice, Chiropractor

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