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Sous-fiche de Expert·e en biologie

Expert·e en biosécurité

Santé & bien-être / Santé publique, laboratoire & gestion
Sciences / Sciences biologiques

Métier en pénurie en Région bruxelloise Métier en pénurie en Région bruxelloise Métier en pénurie en Région germanophone Métier en pénurie en Région germanophone
Mise à jour 17/06/2015
Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

La biosécurité est l’évaluation des risques de bio-contamination (pour la santé et l’environnement) que comporte l’utilisation d’organismes pathogènes[1] ou génétiquement modifiés. Toute dissémination volontaire, mise sur le marché ou manipulation de ces organismes est soumise à l’introduction d’un dossier et à une autorisation légale, appelée permis d’environnement. La biosécurité inclut également la protection des travailleurs exposés à ces agents biologiques dans le cadre de leur fonction. Cela concerne les laboratoires de recherche, les hôpitaux, la production industrielle, les essais de cultures, la production agricole, les abattoirs, les serres, les chambres et salles hospitalières, etc. Dans ce domaine, on retrouve à la fois des experts et des responsables en biosécurité.

L’expert en biosécurité met ses compétences au service des pouvoirs publics. L’avis scientifique qu’il émet détermine si la demande est recevable et accorde ou non l’autorisation, avec recommandations à l’appui. Deux principes guident essentiellement son travail : le principe de précaution (dans l’estimation des risques mais aussi dans la prise de décision politique), et le principe de familiarité, qui signifie que tant qu'on n'a pas réussi à prouver que c'est nocif, c'est bon. Les sociétés ou laboratoires actifs en biotechnologie peuvent solliciter son aide administrative dans le cadre de la préparation de leurs dossiers. Il rédige des avis, soit dans le cadre des dossiers de biosécurité, soit en réponse à des demandes des autorités. Par exemple, il évalue la sécurité biologique des installations et des activités en laboratoire de recherche et propose des normes spécifiques à appliquer. Il contrôle la recevabilité des demandes de dissémination volontaire d'OGM dans l'environnement ainsi que de mise sur le marché d'OGM ou de produits à base ou dérivés d'OGM, afin de vérifier qu'elles satisfont aux dispositions légales. Il peut préparer et organiser des réunions de groupes d'experts et en assurer le compte-rendu. Il prévoit et rédige à destination des autorités des mesures de protection en relation avec la santé humaine et l'environnement. Enfin, il veille au suivi des directives européennes et apporte un support scientifique aux délégations belges dans le cadre de réunions internationales. Pour ce faire, il est en contact avec des professionnels de tous horizons, chercheurs, gens de l'industrie, experts en biosécurité d'autres pays, administrations, monde politique.

De son côté, le responsable en biosécurité travaille au sein d’entreprises ou de laboratoires de recherche ou d’analyses. La législation impose à tous les laboratoires, institutions ou sociétés utilisant des OGM ou des organismes pathogènes de créer un poste de responsable de la biosécurité. Il y contrôle le respect des règles de biosécurité et est en contact avec les autorités compétentes pour les demandes de permis d’environnement. Ce responsable veille à la protection des travailleurs et établit une procédure en cas d’accident ou de contamination. Garant du respect des bonnes pratiques, il impose un comportement standardisé et le port de vêtements de protection adéquats. Il dresse des inventaires, vérifie les conditions de stockage et de transport des OGM ou des organismes pathogènes et assure la décontamination des locaux. Tout en garantissant la traçabilité de toutes les données, il contrôle aussi la maintenance des appareillages et la gestion des déchets. Enfin, il organise des inspections et des formations du personnel en matière de biosécurité.

 

[1] Pathogène : qui provoque des maladies.

 

Compétences & actions

  • Posséder de vastes connaissances scientifiques
  • Maîtriser la terminologie juridique et administrative
  • Connaître les règlementations belges (fédérales et régionales) et européennes en matière de biosécurité
  • Mettre à jour ses connaissances scientifiques et juridiques régulièrement
  • Parler l’anglais et le néerlandais
  • Rédiger des avis, rapports d’expertises et articles scientifiques
  • Veiller au respect des normes de qualité et de sécurité dans les entreprises
  • Travailler seul et en équipe
  • Argumenter et convaincre
  • Vulgariser et appliquer concrètement ses connaissances scientifiques
  • Utiliser des logiciels de bureautique
  • Archiver des dossiers de biosécurité

Savoir-être

  • Rigueur et méthode
  • Observation
  • Esprit d’analyse et de synthèse
  • Logique et sens de déduction
  • Communication aisée
  • Initiative
  • Minutie et précision
  • Polyvalence et pluridisciplinarité
  • Autonomie

Cadre professionnel

L’expert en biosécurité travaille au sein de pouvoirs publics, principalement le Conseil de Biosécurité ou le Service de Biosécurité et Biotechnologie (SBB) de l’Institut Scientifique de Santé Publique.

Le responsable en biosécurité se retrouve aussi bien dans le secteur privé que public, dans toutes les structures concernées par la législation en matière de biosécurité : laboratoires de recherches, hôpitaux, entreprises et industries utilisant des biotechnologies (notamment dans les domaines pharmaceutique, médical et agroalimentaire), etc.

Le métier implique de nombreux contacts avec des interlocuteurs variés, ainsi que des déplacements pour des expertises/inspections sur le terrain, ou pour participer à des congrès scientifiques ou juridiques. Les risques de contamination et la manipulation de produits dangereux imposent le port d’équipements de protection.

Autre appellation : Responsable en biosécurité

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