Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le fourreur travaille et assemble des peaux d'animaux tannées, teintées et transformées en fourrures (vison, renard, hermine, mouton, etc.) afin de confectionner des vêtements (manteaux et pelisses essentiellement), des accessoires de mode (gants, sacs, etc.) ou d’ameublement (coussins, tapis, descentes de lits, etc.). Surtout utilisée pour ses qualités isothermes et comme parure, signe d’appartenance à une classe sociale, la fourrure est peu à peu devenue symbole de luxe, de beauté et de coquetterie.

Selon la demande ou son imagination, le fourreur choisit les peaux à travailler sous forme de « napettes » (bande de fourrures assemblées), les nettoie selon différents procédés propres à chaque peau, assortit les couleurs et réalise ensuite le patron sur lequel il se basera pour découper les pièces avec précaution et les assembler pour réaliser le vêtement ou l’objet.

Il prend soin de sélectionner des peaux de qualité (densité de poils et soyeux, brillant), qu’elles soient issues de l’élevage ou d’espèces sauvages dont la capture est autorisée (le secteur n’utilise plus d’espèces animales menacées d’extinction) [1].

A côté de sa fonction de créateur, le fourreur peut également procéder à des retouches ou des transformations.

 

[1] La Fédération Internationale de la Fourrure, l’IFTF, a lancé fin 2006 un nouveau système de label garantissant la provenance des fourrures. Chaque produit de fourrure portant le logo ‘Origin Assured’ (logo OA) provient de fourrures originaires de pays où la production est soumise à une règlementation et des normes reconnues. www.bontfederatie.be

 

Compétences & actions

  • Connaître les différents types de peaux et leurs caractéristiques
  • Réaliser des patrons
  • Maîtriser les techniques d’assemblage
  • Effectuer le nettoyage propre aux différentes peaux
  • Posséder des notions de gestion, de comptabilité (travail d’indépendant)
  • Respecter les délais des commandes

Savoir-être

  • Créativité
  • Sens de l'esthétique
  • Minutie, soin
  • Rigueur
  • Dextérité, habileté manuelle
  • Sens du toucher développé
  • Sens de l’observation
  • Résistance physique
  • Pas d’allergie aux poils, plumes, etc.

Cadre professionnel

Le fourreur travaille le plus souvent au sein d'une petite entreprise, de type familial, composée de 2 ou 3 personnes. Il peut travailler pour des particuliers, mais aussi et surtout pour de grandes maisons de haute couture. Lors du traitement et du nettoyage des peaux, le fourreur peut manipuler des produits toxiques. Face à la concurrence induite par la délocalisation de la fabrication mais aussi la mauvaise presse que rencontre parfois la fourrure auprès du grand public, le nombre d’artisans fourreurs diminue d’année en année. Désormais, près de 80% de la fabrication s’effectue en Chine et dans les pays émergents.

Formations

Il n’existe pas de formation spécifique pour se préparer à ce métier. Il est donc conseillé de se former directement auprès d’un·e professionnel·le en activité.

Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.

Autre appellation : Fabricant·e de fourrure

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