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Sous-fiche de Infirmier·ère en soins généraux

Infirmier·ère spécialisé·e en santé communautaire

Santé & bien-être / Pratique paramédicale & pharmaceutique

Profession dont l'accès est réglementé Profession dont l'accès est réglementé Métier en pénurie en Région germanophone Métier en pénurie en Région germanophone
Mise à jour 13/11/2019
Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

L’infirmier spécialisé en santé communautaire poursuit plusieurs objectifs : la promotion de la santé, la prévention des maladies et, de façon plus générale, la diminution des inégalités sociales liées à la santé ainsi que l’amélioration des conditions de vie ou de travail.

Contrairement aux autres infirmiers qui soignent les patients de façon individuelle, l’infirmier en santé communautaire travaille principalement avec des groupes de patients. Il détermine tout d’abord leurs caractéristiques (adultes toxicomanes, enfants déscolarisés, travailleurs, etc.) et identifie leurs besoins spécifiques en matière de santé. Il pose un diagnostic communautaire sur lequel il se base pour concevoir des programmes d’intervention adaptés. Ces interventions peuvent être de différentes natures : éducatives (informations sur les maladies sexuellement transmissibles, l’hygiène, l’équilibre alimentaire, etc.), préventives (dépistage de problèmes d’ouïe ou de maladies contagieuses, vaccination contre la grippe, bien-être au travail, etc.), curatives (traitement prescrit par un médecin) ou de réadaptation de personnes handicapées ou toxicomanes, par exemple. Ces interventions sont ensuite évaluées et adaptées si nécessaire.

L’infirmier réalise également des entretiens individuels pour accompagner le patient au niveau psychosocial ou administratif.

Parmi ses tâches, on compte aussi la réalisation d’études visant à évaluer l’impact des politiques en matière de santé, l’utilisation des infrastructures mises à la disposition d’une population ciblée, les besoins en matière de soins de santé, etc.

Il intervient aussi bien dans l’animation de groupes que lors de consultations individuelles.

Enfin, le métier comporte des tâches administratives (rédaction des dossiers des patients, enregistrement des soins prodigués).

 

Compétences & actions

  • Posséder des connaissances en sciences infirmières et biomédicales, en sciences comportementales et sociales
  • Maîtriser les notions d’épidémiologie
  • Établir un diagnostic communautaire
  • Mettre en place un plan d’intervention adapté à la population ciblée
  • Evaluer les interventions et les adapter si nécessaire
  • Créer des supports d’informations (brochures, etc.)
  • Prendre en charge des groupes
  • Rédiger des rapports
  • Informer et soutenir le patient et ses proches
  • Communiquer avec les autres professionnels de la santé
  • Suivre les règles de sécurité et d’hygiène
  • Respecter la confidentialité, le patient, ses droits et ses choix, la législation et les procédures
  • S’adapter à l’évolution constante des techniques et technologies

Savoir-être

  • Empathie, écoute et sens du dévouement
  • Communication aisée
  • Patience
  • Ouverture d’esprit et tolérance
  • Prise de recul
  • Maîtrise de soi
  • Rigueur et précision
  • Sens de l’observation
  • Polyvalence et capacité d’adaptation
  • Prise d’initiatives
  • Résistance physique
  • Excellente santé

Cadre professionnel

L’infirmier spécialisé en santé communautaire collabore régulièrement avec une équipe pluridisciplinaire (médecins, psychologues, éducateurs, enseignants, etc.). Il communique également avec l’entourage des patients et les directions des institutions concernées. Il travaille généralement selon un horaire fixe.

Il exerce principalement dans le secteur extrahospitalier :

  • Services de prévention et de promotion de la santé de première ligne : Office de la Naissance et de l’Enfance (ONE), centres psycho médico-sociaux (CPMS), services de promotion de la santé à l’école (PSE), Croix-Rouge de Belgique, plannings familiaux, médecine du travail, maisons médicales, etc.
  • Services de prévention et de promotion de la santé de deuxième ligne : observatoires de la santé, associations pour la promotion de la santé.
  • Services de santé mentale : centres de guidance, centres de médiation, prise en charge des assuétudes, etc.
  • Services sociaux d’insertion et de réinsertion : Institutions Publiques de Protection de la Jeunesse (IPPJ), établissements pénitentiaires, centres pour réfugiés/personnes sans domicile fixe, etc.
  • Services sociaux généraux : service social des mutuelles, CPAS, etc.
  • Structures internationales : ONG, etc.

Conditions requises

L’exercice de cette profession nécessite d’être titulaire d’un visa délivré par le SPF Santé publique. La spécialisation en santé communautaire n’est pas obligatoire pour exercer ce métier mais elle est très souvent requise par les établissements hospitaliers.

Autres appellations : Infirmier·ère social·e, Infirmier·ère en santé publique

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