Maréchal·e ferrant·e
Mise à jour 17/05/2024 |
Les principales missions du maréchal-ferrant consistent à entretenir, protéger et soigner les sabots des équidés (chevaux, poneys et ânes).
Un premier examen du pied de l’animal permet au maréchal-ferrant de déterminer le type de fer le plus approprié aux sabots du cheval, mais également s’il doit procéder à une ferrure spéciale (à l’aide de broches ou non) en cas d’un défaut de pieds ou à un mauvais aplomb.
Le maréchal-ferrant est bien plus qu'un simple « poseur de fers », il connait tout de la jambe du cheval. Par ses connaissances en physiologie, il est en quelque sorte l'orthopédiste du cheval.
Il faut savoir que la ferrure d'un cheval demande du temps. Le maréchal-ferrant commence par préparer les quatre fers à la forge et effectue, par la suite, la ferrure proprement dite à domicile. Le pied doit d'abord être déferré, puis paré (taillé). Ensuite, le ferrage se fait « à froid » ou « à chaud » selon les cas. Le fer est alors appliqué sur la corne du pied, ajusté au marteau sur l'enclume, refroidi, limé et enfin cloué dans le sabot.
Le maréchal-ferrant doit être un bon forgeron, habile, rapide et toujours à la disposition des clients.
« Mon travail consiste à parer les chevaux, autrement dit à couper les sabots et les ferrer. »
Mr Gaetan Levis, Maréchal-ferrant Lire l'interview
Compétences & actions
- Se soucier du bien-être des équidés
- Maitriser la base de l'éthologie et des soins à apporter aux équidés (en particulier les défauts d'aplomb, de boiterie et de pieds)
- Garder la maitrise et obtenir l’obéissance du cheval en toutes circonstances
- Mettre en place un ferrage adapté
- Utiliser différents outils (exemple : rogne-pied, pince, brochoir, dérivoir, etc.)
- Evaluer ses interventions et effectuer un suivi
- Instaurer un climat de confiance avec l’animal
- Respecter les règles d’hygiène et de sécurité
Savoir-être
- Passion des chevaux
- Esprit d’analyse
- Sens du contact, de l’écoute, de l’observation et de la communication
- Organisation
- Disponibilité
- Flexibilité
- Imagination
- Créativité
- Habilité
- Bonne condition et résistance physique
- Autonomie
- Capacité de communication avec sa clientèle
- Bon gestionnaire
Cadre professionnel
Le métier peut s’exercer comme salarié dans un haras ou un centre équestre ou à son propre compte, comme itinérant. Quoi qu’il arrive, la profession demande beaucoup de flexibilité et d’adaptabilité au niveau des horaires afin de pouvoir satisfaire sa clientèle, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit lorsqu’une intervention urgente le nécessite.
Lorsqu’il exerce de façon nomade, le maréchal-ferrant se déplace dans les clubs hippiques, les centres équestres, les cirques ou chez des propriétaires privés, à l’aide d’une camionnette spécialement équipée (outils, four, sceaux, licols, tabliers, etc.). Le plus souvent, il est accompagné d’un apprenti à qui il enseigne les rudiments du métier.
Les outils qu’il emploie sont variés et représentent un investissement modéré : il lui faudra un local pour sa forge (sauf s'il est itinérant, ce qui est de plus en plus le cas), une forge portative, une enclume d'atelier et une portative, un tour à meuler, un étau et des outils à ferrer (limes, marteaux, rogne-pied, etc.).
La profession demande une bonne dextérité manuelle ainsi qu’une bonne condition physique. En effet, les gestes pratiqués quotidiennement sont fatigants, notamment pour le dos. De plus, certains chevaux, moins dociles, demandent de garder son sang-froid et de faire preuve de patience.