Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le matelot détecteur est un militaire qui exerce au sein de la Composante Marine de la Défense dans le département « Opérations ». Il travaille sur les différents navires de l’armée belge (frégates, chasseurs de mines, ravitailleurs). Sa spécialisation est d’assurer la sécurité du navire grâce à un matériel de pointe (senseurs tels que les radars, sonars, senseurs d’armes, etc.) permettant d'identifier et de localiser les menaces sous-marines et en surface. 

Le détecteur est un membre essentiel de l’équipage car il assiste la navigation et communique activement avec le commandant sur les itinéraires et le trajet des missions. Le matériel et les méthodes utilisées varient en fonction de l’évaluation de la menace et de la position des unités naviguant à proximité. Il s’occupe également de l’entretien et de la maintenance des équipements. Sur les chasseurs de mines, c’est lui qui localise et identifie les mines et bombes. 

Excellent communicateur, il reçoit et transmet régulièrement des informations à son équipage, ainsi qu’à d’autres unités. Il communique également avec des acteurs de l’armée de différents pays lors de ses missions. Par conséquent, il doit entretenir une bonne connaissance des moyens de communication propres aux navires de la Défense belge.

Au cours de sa carrière, le matelot détecteur va alterner les périodes de travail à quai et les périodes de travail en mer. Il sera généralement affecté à Zeebrugge, Ostende ou Den Helder aux Pays-Bas. Il évolue donc dans un cadre de travail varié. Son lieu de travail est le navire, qu’il soit en mer ou à quai. Le détecteur occupe également son temps, comme le reste de l’équipage, à participer aux exercices de sécurité et à la vie en communauté sur le bateau. Les exercices de sécurité sont variés et doivent être maîtrisés à 100% par tous les matelots : simulation d’incendie, d’homme à la mer, d’attaque ennemie, de remorquage, etc. Il veille également, comme les autres, au bon entretien du navire.

 

Compétences & actions

  • Maîtriser les instruments de météo et de navigation 
  • Utiliser et comprendre le fonctionnement des radars et moyens de communication internes et externes propres à la Marine belge
  • Interpréter les informations reçues grâce aux radars et au matériel technologique 
  • Proposer au commandement des évaluations de la menace 
  • Posséder des connaissances théoriques pointues des ordres d’opération, de l’organisation OTAN et des livres tactiques 
  • Utiliser du matériel technologique de pointe 
  • Participer aux exercices de sécurité (incendie, attaque, remorquage, sauvetage, etc.)

Savoir-être

  • Esprit d’équipe 
  • Pied marin
  • Goût des voyages
  • Capacité à vivre en communauté 
  • Esprit d’analyse et de synthèse
  • Logique et méthode 
  • Curiosité scientifique
  • Polyvalence et adaptabilité 
  • Rigueur et précision 
  • Bonne capacité physique
  • Dextérité

Cadre professionnel

Le matelot détecteur participe aux missions à l’étranger de la Marine qui peuvent être très longues (on considère qu’un matelot peut être sollicité jusqu’à 8 mois par an). Les escales pendant les missions permettent cependant de découvrir de nouveaux pays et de nouvelles cultures. Lorsqu’il est à terre, il travaille dans un des organismes de la Défense (instruction, administration, services portuaires, sécurité, etc.). Le matelot détecteur combine travail « de bureau » et travail sur le terrain.

Il va de soi que le détecteur doit aimer naviguer et est tenu d’avoir le pied marin. Il s’agit d’un environnement soumis à des conditions très rudes (pluie, froid, tempête, bruits de moteur, etc.). Les horaires de travail sont assez variables. Les exercices auxquels tout matelot doit participer ont lieu à des moments parfois inattendus et nécessitent, par exemple, de se lever au milieu de la nuit.  Il faut également apprécier la vie en communauté car les espaces communs (chambre, salle de bain, cuisine, etc.) sur les navires sont souvent exigus.

Puisque les conditions de travail peuvent parfois être compliquées, les matelots bénéficient généralement de primes financières et d’autres avantages extra-légaux. Ils ont, par exemple, au moins 30 jours de congés par an et les heures supplémentaires peuvent être récupérées. 

Au début de sa carrière, le matelot détecteur (comme les autres matelots) est d’abord recruté sous le statut Durée Limitée (BDL). Par la suite, il sera possible de passer sous le statut de carrière sous certaines conditions (s’il y a, par exemple, des postes vacants).

Conditions requises

  • Être belge ou ressortissant d’un état membre de l’espace économique européen ou de la Confédération suisse ;
  • Ne pas avoir atteint l’âge de 27 ans au 31 décembre de l’année de l’incorporation ;
  • Être titulaire du diplôme requis (CEB) ;
  • Avoir une bonne capacité physique ;
  • Réussir les tests d’entrée de la Défense.

Formations

Il n’existe pas de formation spécifique pour se préparer à ce métier. .
Comme tous les membres de la Défense, le candidat matelot détecteur devra suivre une formation militaire de base (phase d’initiation militaire) au Centre d’Instruction de base, afin d’apprendre tous les aspects de la carrière militaire : règlements, discipline, armement et équipements, vie sur le terrain, tactiques…

Ensuite, tout futur matelot devra suivre une formation de 4 semaines au Centre de Compétence de la Marine à Bruges pour apprendre la vie au bord du navire.

Les candidats détecteurs devront ensuite suivre une formation professionnelle d’une dizaine de semaines à Den Helder pour apprendre le métier de matelot détecteur.
La formation est toujours suivie d’une période de stage et d’une période d’évaluation dans l’unité d’affectation.

Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.

Autre appellation : Matelot opérateur radar/sonar Radar/sonar operator

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