Opérateur·rice de façonnage en imprimerie
Mise à jour 01/06/2013 |
Désigne celui qui travaille sur la chaîne de fabrication, qu’il soit brocheur, conducteur de plieuse ou de presse, photograveur ou relieur.
L’appellation recouvre plusieurs fonctions généralement interchangeables sur la chaîne de production.
Le photograveur réalise les opérations de prépresse. C’est un technicien spécialisé dans la fixation et la reproduction d'images et/ou de textes sur des supports divers, afin de réaliser la plaque offset [1], qui servira à l’impression. Il est fréquent que le photograveur soit amené à cumuler d’autres fonctions, selon la taille de l’imprimerie et le volume des commandes.
Le conducteur de presse veille au bon déroulement de l’ensemble des opérations et s’assure de la qualité finale du produit. C’est une fonction technique que l'on retrouve tant en imprimerie industrielle que dans la presse ou l'édition. Affecté à une ou plusieurs machines selon le cas, il conduit généralement des presses « offset », le procédé actuellement le plus utilisé. Techniquement, son travail consiste à mettre en place (ou caler) la forme imprimante sur le cylindre encreur, régler la presse, préparer les encres et veiller à la bonne qualité d'impression.
Premier maillon de la chaîne de finition du produit imprimé, le conducteur de plieuse effectue les opérations destinées à assembler le produit imprimé : il plie et coupe les feuilles imprimées avant reliure. Selon la complexité du travail, il réalise différentes opérations (timbrage, encartage, pelliculage, etc.). Les plieuses sont de plus en plus automatisées et se pilotent avec des commandes numériques. Il doit donc posséder de bonnes notions d’informatique.
Travaillant le plus souvent seul et dans tous les secteurs de l’imprimerie, le brocheur est le dernier maillon de la chaîne de fabrication. Il réalise les phases ultimes des opérations de finition, de façonnage et de montage du document imprimé, grâce à diverses machines : massicots (long couteau monté sur pivot), colleuses, assembleuses, etc.
Ancêtre du brocheur, avec lequel il cohabite, parfois, le relieur est un artiste à sa manière et le gardien d’un savoir-faire ancestral. Il assemble les feuilles et relie les cahiers entre eux, mais, plutôt qu'utiliser des agrafes ou de la colle, comme le brocheur, il les coud à l’aide de fil de lin. Dans l’imprimerie industrielle, les opérations sont largement automatisées, mais l’artisan relieur travaille encore à la main, avec des matériaux nobles (or, cuir, vélin, etc.). Il restaure des ouvrages anciens et intervient aussi sur des livres précieux.
[1] Forme imprimante plane (sans relief apparent), élément essentiel du procédé de reproduction offset.
« Il faut bien se rendre compte qu’on est un maillon d’une chaîne qui ne peut pas s’arrêter. »
Mr Pascal Gauvain, Opérateur en façonnage d’imprimerie, conducteur de presse-bobinier Lire l'interview
Compétences & actions
- Connaître les systèmes assistés par ordinateur
- Maîtriser les étapes de la chaîne de fabrication de l’imprimerie
- Posséder des notions d’anglais
- Respecter les délais
- Pouvoir communiquer aisément
- Posséder une solide résistance physique
- Posséder des notions d’infographie et de photographie
- Se tenir au courant des évolutions des technologies de l’information et de la communication
- Maîtriser la palette des couleurs
- Connaître les matériaux et leurs propriétés (papier, colle, encres, carton, etc.)
Savoir-être
- Résistance à la fatigue, au bruit et au stress
- Ponctualité
- Sensibilité technique
- Goût du travail en équipe
- Esprit d’autonomie
- Sens de l’organisation et de la communication
- Sens artistique et graphique
- Respect des règles de sécurité et port de vêtements appropriés
- Ingéniosité
Cadre professionnel
L’opérateur en façonnage d’imprimerie travaille sur site, sous la supervision du chef de fabrication ou d’atelier. Sa fonction est essentiellement sédentaire. Selon la taille de l'entreprise, il est courant qu’il soit assisté d’une, voire de deux personnes.
Les opérations de façonnage étant de plus en plus automatisées ou assistées par ordinateur, ce type d’emploi exige un bon niveau de qualification, notamment en gestion de systèmes informatisés.
Sa polyvalence s’avère précieuse pour pallier les manques d’effectifs éventuels en cas de brusque regain d’activités ou de problèmes de personnel. En outre, le changement de poste de travail permet de rompre la monotonie d’un travail assez répétitif.
Après avoir fait ses preuves sur les différents postes de la chaîne de production, l’opérateur de façonnage peut devenir chef d’atelier ou chef de fabrication.