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Conducteur·rice de machines d’ennoblissement textile

Technique & industrie / Textile

Mise à jour 03/08/2015
Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le conducteur de machines d’ennoblissement textile réalise des activités de blanchiment, de teinture, d’apprêt [], de préparation de produits colorants, de foulonnage [], de séchage et d’enduction [3]. Il effectue des opérations mécaniques, chimiques et/ou thermiques sur des fibres, des fils ainsi que des pièces de tissus et d’étoffes. Ces opérations visent à obtenir une consistance, un toucher, un aspect, une couleur ou des caractéristiques particulières. Le foulonnage permettra, par exemple, de dégraisser et de resserrer les fibres d’un tissu pour lui donner de l’épaisseur et du moelleux.

Au quotidien, le conducteur de machines d’ennoblissement textile accomplit les opérations de démarrage et d’arrêt des appareils. Il assure les opérations de chargement et de déchargement des machines (autoclave, machines à teindre, machines à laver, séchoirs, etc.) sur la ligne de production. Il guide et contrôle le passage du textile dans les équipements. Le conducteur de machines agit en respectant les impératifs de production (optimisation de la matière, respect des délais, etc.). Selon les directives, il peut procéder à des essais de traitements ou de couleurs. Il prend en charge les réglages simples des équipements en fonction des paramètres de production (température, pression, volume, produits, etc.). Il veille au bon déroulement du processus et procède aux ajustements nécessaires en corrigeant, par exemple, les écarts des paramètres par rapport aux valeurs des consignes.

Il a également pour mission d’évaluer la conformité du produit en fonction des spécifications techniques. Il s’applique à rédiger un compte rendu qui mentionne les données de production, les éventuelles anomalies, les interventions qui ont eu lieu, etc. Il s’occupe du nettoyage et de l’entretien habituel des machines. Il prend en charge la maintenance de premier niveau et veille à anticiper tout dysfonctionnement.

 

[1] Technique chimique ou mécanique qui permet de modifier l’aspect ou les propriétés d’un tissu (traitement hydrofuge ou ignifuge, par exemple).
[2] Opération qui consiste à presser les cuirs ou les draps à assouplir.
[3] Technique qui dépose une substance telle que de la laque, de l’huile, de la résine ou du vinyle sur une face du tissu (traitement anti-taches, par exemple).

 

Compétences & actions

  • Connaître les textiles, les matériaux et les produits de traitement
  • Être familiarisé aux techniques d’ennoblissement
  • Maîtriser les principes de base de la mécanique, de l’électronique et des automatismes
  • Respecter les règles de sécurité, d’hygiène et d’environnement
  • Régler les machines et les appareils
  • Utiliser des outils de mesure des couleurs et de contrôle
  • Gérer les stocks
  • Supporter la chaleur, le bruit, les odeurs et la poussière
  • S’adapter aux évolutions technologiques
  • Assurer le nettoyage du poste de travail
  • Coordonner une équipe d’opérateurs

Savoir-être

  • Soin, rigueur et méthode
  • Habileté manuelle
  • Facilité de communication
  • Esprit d’équipe
  • Vigilance
  • Goût du concret

Cadre professionnel

Le conducteur de machines d’ennoblissement textile travaille seul ou en équipe au sein d’entreprises de filature, de tissage, de tricotage, de fabrication de produits non-tissés ou d’entreprises d’ennoblissement.

Les horaires sont réguliers de jour, en travail posté [1] ou le week-end.

L’environnement de travail est chaud, bruyant et poussiéreux. Les opérations impliquent la manipulation de charges, des passages en hauteur, de fréquents déplacements entre les machines et une station debout permanente.

Ces conditions de travail requièrent le respect de règles de sécurité ainsi que le port d’équipements de protection (bottes, gants, tabliers, lunettes, etc.).

 

[1] Les équipes se relaient au même poste les unes après les autres selon une organisation en deux fois 8 heures ou trois fois 8 heures.

Formations

Il n'existe pas de formation spécifique à cette fonction. Des compétences en électronique, électromécanique ou mécanique sont souvent appréciées. Le Centre de Formation Sectoriel du Textile (CEFRET) organise des formations ponctuelles pour les étudiants, pour les demandeurs d'emploi ainsi que pour les professionnels du secteur : www.cefret.be

Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.

Autres appellations : Apprêteur·euse, Chloriteur·euse, Conducteur·rice de machines de traitement textile, Enducteur·rice, Teinturier·ère

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