Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le traducteur cherche à transposer un texte écrit d’une langue dans une autre, le plus souvent de la langue étrangère vers la langue maternelle.

Il existe trois types de traducteurs : le traducteur littéraire, le traducteur technique et le traducteur juré.

  • Le traducteur littéraire traduit un livre et doit donc s'adapter à la pensée et au style de l'auteur, restituer toutes les connotations sociales, psychologiques, esthétiques de l'œuvre. Le plus souvent, le traducteur littéraire travaille dans l'édition : il s'engage par contrat à traduire un ouvrage destiné à être publié.
  • Le traducteur technique est spécialisé dans un domaine en particulier, ce qui implique qu’il doit bien connaître les domaines (scientifiques et techniques) qu'il traite et être attentif aux évolutions techniques. On le retrouve dans divers secteurs : médical, électronique, multimédia, télécommunications, informatique, etc.
  • Le traducteur juré travaille pour les tribunaux et traduit tout document à caractère officiel. A la demande du parquet, le candidat sera convoqué par la police pour une enquête administrative. Une fois sa candidature acceptée et sa prestation de serment effectuée, le traducteur-juré pourra effectuer des traductions dans les langues pour lesquelles il a été nommé.

Certains tribunaux font la distinction entre les traducteurs et les interprètes, d'autres pas. Un traducteur peut toujours refuser d'interpréter puisque cette activité se distingue de la traduction, même s'il s'agit d'interprétation de liaison.

En vertu de l’évolution permanente des langues, des cultures et des techniques, le traducteur, tout comme l’interprète, devra assurer une perpétuelle remise à niveau de ses connaissances. Cette actualisation des connaissances est indispensable tout au long de la carrière, tant en ce qui concerne les outils techniques mis en œuvre (traitement de texte, méthodes de recherche sur Internet, traduction assistée par ordinateur, autres logiciels utiles) que le domaine de spécialisation exploité (suivre l’évolution de la société et le progrès des sciences).

 

Le cas du traducteur juré

Le traducteur juré travaille pour les tribunaux et traduit tout document à caractère officiel. La demande de traduction spécialisée en milieu judiciaire ne cesse de croître. Il est éventuellement possible de suivre une formation facultative comme celle organisée par la Chambre Belge des Traducteurs, Interprètes et Philologues sous le nom de projet "Linguajuris". Le candidat traducteur-juré doit contacter le président du tribunal de première instance ou le
premier conseiller de la cour d'appel de son lieu de résidence (palais de justice de leur lieu de résidence, tribunal de première instance) avec une photocopie de leur(s) diplôme(s) et/ou autres documents prouvant la connaissance des langues pour lesquelles il souhaite être assermentés.

A la demande du parquet, le candidat sera convoqué par la police pour une enquête administrative. C'est l'assemblée générale du tribunal ou de la cour d'appel qui statuera sur la recevabilité de la candidature, nommera le candidat "traducteur-juré près le tribunal de première instance ou la cour d'appel de ...", l'invitera à prêter serment lors d'une audience publique. Ce n'est qu'après sa prestation de serment que le traducteur-juré pourra effectuer des traductions jurées dans les langues pour lesquelles il a été nommé. Certains tribunaux demandent aux traducteurs non-diplômés d'effectuer un test sur leurs connaissances. Ce test est organisé par la Commission des examens de la Chambre Belge des Traducteurs, Interprètes et Philologues. La procédure à suivre est expliquée dans l'annuaire de la CBTIP, et ces examens sont, en général, semestriels. D'autres tribunaux préfèrent organiser eux-mêmes un examen.

Certains tribunaux font la distinction entre les traducteurs et les interprètes, d'autres pas. Un traducteur peut toujours refuser d'interpréter puisque cette activité se distingue de la traduction, même s'il s'agit d'interprétation de liaison.

 

Compétences & actions

  • Maîtriser le français (ou la langue maternelle) écrit et parlé
  • Avoir une excellente connaissance de la langue à traduire
  • Posséder une bonne culture générale
  • Posséder d’excellentes capacités rédactionnelles
  • Connaître l'histoire, la politique et les aspects sociétaux des pays dont on pratique la langue
  • Etre familiarisé avec les nouvelles technologies, l’environnement informatique, l’utilisation de logiciels spécifiques
  • Avoir une excellente mémoire
  • Travailler dans l’urgence
  • Prospecter de nouveaux clients, négocier (indépendants)

Savoir-être

  • Curiosité intellectuelle et ouverture d’esprit
  • Grande capacité de concentration
  • Rigueur, précision
  • Discrétion
  • Flexibilité
  • Vivacité d'esprit

Cadre professionnel

Bien souvent, le traducteur exerce comme indépendant ou bien accomplit des travaux en sous-traitance pour un ou plusieurs bureaux de traduction. Il peut aussi travailler comme salarié dans divers domaines : parlements, tribunaux, ambassades, banques, assurances, bureaux d'avocats, édition… Les organisations internationales et européennes sont également de grands pourvoyeurs d’emplois. Le traducteur peut aussi intervenir dans le cadre d’événements culturels multilingues. Outre la traduction, beaucoup d'autres créneaux nécessitent la connaissance approfondie d'une ou plusieurs langues étrangères: les relations publiques, l'enseignement, les médias, le commerce, le tourisme, les carrières diplomatiques.

Le traducteur travaille souvent à domicile et doit être doté d’un bon équipement informatique.

A l’instar de celui d’interprète, le métier de traducteur n’est pas protégé. La Chambre Belge des Traducteurs et Interprètes (CBTI) organise néanmoins des examens pour les traducteurs non diplômés.

Autre appellation : Philologue

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