Des mesures pour contrer la pénurie de profs

Ce mercredi, le gouvernement a adopté un texte validant les propositions de la ministre de l'Education Marie-Martie Schyns pour lutter contre la pénurie d'enseignants.

Ces mesures se concrétiseront dans le courant de cette année scolaire ou, au plus tard, à la rentrée 2019.

Ainsi, en mars 2019, une campagne de promotion de la profession d'enseignant verra le jour. L'objectif étant de susciter des vocations parmi les élèves de 5^e et 6^e secondaire en réflexion quant à leurs études supérieures.

Plusieurs autres mesures entreront en vigueur à partir de septembre 2019:

• des plateformes d'enseignants débutants seront créées: sorte de réserve de recrutement qui couvrira les intérims courts et qui permettra à une centaine de jeunes professeurs de bénéficier d'un salaire plein même en cas d'horaire incomplet. L'objectif est évidemment de maintenir ces jeunes professeurs dans leur fonction.
• la création d'une fonction "d'encadrement pédagogique" dans les écoles où la pénurie est récurrente.
• la possibilité, pour les enseignants qui le souhaitent, de prester des heures supplémentaires, par exemple pour remplacer un professeur en congé de maternité.
• la possibilité d'un retour au travail pour les enseignants malades, sous la forme de mi-temps médical.

L'aménagement des fins de carrières est aussi d'actualité puisque les enseignants pourront prester moins d'heures devant la classe au bénéfice de fonctions plus administratives au sein de l'école.

L'idée est aussi de faciliter l'accès au métier par deux mesures: 

• la valorisation de l'expérience acquise en dehors de l'enseignement (maximum 10 ans) pour éviter le régime "ancienneté zéro" qui prévaut actuellement;
• la révision de la réforme des titres et fonctions qui permettra aux détenteurs d'un titre de pénurie non listé (qui n'ont pas le titre requis pour enseigner une matière précise) de faire carrière dans l'enseignement moyennant l'acquisition d'un titre pédagogique.

Le Soir, 29 novembre 2018