Echange d’enseignants : un accord au résultat nul

Posté le 04/01/2017  —  Actualité précédente / suivante

L’immersion linguistique séduit beaucoup d’écoles : il s’agit, pour les élèves, d’avoir des cours (de géo, maths, n’importe…) en néerlandais, anglais ou allemand et que ceux-ci soient donnés par de véritables enseignants néerlandophones, anglophones ou germanophones.

Jusqu’en 2015, un néerlandophone qui venait enseigner en Communauté française était rémunéré comme un professeur francophone, c’est-à-dire 10% de moins qu’en Flandre. Pour pallier ce problème, la Communauté française, la Flandre et la Communauté germanophone ont signé un accord de coopération devant faciliter l’échange de profs en 2015. L’idée : le prof « migrant » garde son statut d’origine et son salaire (le professeur néerlandophone qui vient enseigner en Communauté française reste payé par la Flandre). Résultat ? Seuls deux professeurs néerlandophones ont décidé d’aller enseigner côté francophone. Dans le sens inverse, aucun francophone n’est passé en Flandre.

L’explication du manque de volontaires du côté francophone est simple : les écoles flamandes, quand elles sont en immersion, choisissent plutôt l’anglais et le francophone allant enseigner en Flandre ne gagne rien (puisqu’il conserve son statut d’agent de la Communauté). Un courrier, émanant de Marie-Martine Schyns  et de sa collègue flamande, sera bientôt envoyé à l’ensemble des profs des deux Communautés pour leur signaler l’existence de l’accord de coopération. Et des articles évoquant cet accord seront publiés dans les revues ( Profs et Klas) éditées par les deux ministères de l’enseignement.

Le Soir, 4 janvier 2017


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