Etude sur le redoublement
| Posté le 25/10/2013 — Actualité précédente / suivante |
La Fédération Wallonie-Bruxelles vient de sortir une étude consacrée aux "cultures de redoublement en Europe". Cette étude propose un tour d'horizon des pratiques de redoublement selon les systèmes d'enseignement en Europe.
D'après les résultats, il apparaîtrait clairement que les taux de redoublement ainsi que les systèmes varient beaucoup d'un pays à l'autre. Par contre, aucun lien évident n'apparaît entre ces différents systèmes et les taux de redoublement. Il semblerait que ce soit notamment des aspects culturels, des "cultures de redoublement", qui expliquent davantage les variabilités des taux d'un pays à l'autre. L'étude souligne également que le redoublement est un problème social. Les pays qui le pratiquent le plus sont aussi ceux où la différence de niveau scolaire entre les élèves est la plus liée à leur niveau social. De plus, il ressort que les pays "champions" du redoublement (comme la Belgique) ont recours à l'"appréciation globale" (assiduité, efforts, maturité, comportement...), alors que les autres pays mettent l'accent sur les notes (donc les résultats dans les matières).
En 2012, le redoublement a coûté 427,7 millions à la Fédération Wallonie-Bruxelles, soit 11,5% du budget enseignement consacré aux niveaux maternel, primaire et secondaire. L'étude souligne par ailleurs que cet argent pourrait être utilisé pour d'autres mesures comme les plans individuels d'accompagnement, les alternatives pédagogiques au redoublement ou encore l'investissement dans la profession d'enseignant.
"Les cultures de redoublement en Europe", "Faits et gestes", revue 40, éditée par le service de recherche du secrétariat général de la FWB.
L'Avenir, 25 octobre 2013
