La pénurie d'infirmiers s'accentue
Posté le 01/08/2018 — Actualité précédente / suivante |
Face à l'allongement des études d'infirmiers, les hôpitaux anticipent la pénurie de personnel.
Pour le secteur des soins de santé, 2019 sera une année charnière. Plusieurs facteurs expliquent la pénurie importante d'infirmiers qui se profile:
- l'allongement des études d'infirmiers, qui sont passées de trois à quatre ans. Conséquences: en 2019, seuls les diplômés de spécialités sortiront des études et, en 2020, par effet de cascade, ce sont les spécialistes qui manqueront à l'appel;
- un grand nombre de départs à la retraite sont prévus, ce qui va augmenter le nombre de postes vacants;
- l'augmentation de la demande de soins liée au vieillissement de la population.
Pour les hôpitaux, il s'agit donc d'anticiper les besoins. Tous les grands hôpitaux bruxellois prévoyant d'engager entre 100 et 200 infirmiers chacun.
Quelles solutions? Le recours à l'intérim est une réponse à court terme. Les hôpitaux envisagent aussi de recruter dans d'autres pays européens où les diplômes sont équivalents aux nôtres, en particulier au Portugal, en France, en Espagne et au Liban. En Belgique, les campagnes de recrutement dans les médias restent une solution ainsi que les contacts directs avec les étudiants au sein des Hautes Ecoles et pendant les stages.
Heureusement, le secteur pourra toujours compter sur les infirmiers hospitaliers et les étudiants qui sortiront des études organisées dans l'enseignement de promotion sociale.
A long terme, plusieurs pistes sont sur la table pour faire face à la pénurie constante d'infirmiers:
- valoriser la profession via des primes pour les infirmiers spécialisés
- rendre le métier plus intéressant en déléguant les tâches répétitives moins techniques aux aide-soignants
- ouvrir davantage de places dans les Hautes Ecoles.
En Wallonie, un incitant financier de 350 euros est proposé aux demandeurs d'emploi qui réussissent une formation dans un métier en pénurie.
Le Soir, 1er août 2018