La SNCB contrainte de ralentir son expansion faute de personnel
Posté le 05/09/2024 — Actualité précédente / suivante |
La SNCB se voit obligée de revoir à la baisse ses ambitions d'élargissement de l'offre de trains en raison d'une pénurie de personnel, rapporte De Standaard. Alors que la SNCB avait prévu d'introduire de nouveaux trains avant la fin de l'année 2024, le manque de conducteurs l'empêche de tenir ses objectifs.
D'ici 2032, la SNCB ambitionne d'augmenter son offre de 10 % et d'accroître de 30 % le nombre de passagers transportés. Une partie de ce plan prévoyait déjà, d'ici fin 2026, la mise en circulation de 2 000 trains supplémentaires chaque semaine, avec une augmentation de 7,4 % des kilomètres parcourus. Ces nouvelles lignes devaient principalement renforcer l'offre dans les grandes villes et assurer davantage de liaisons les week-ends, notamment sur des axes comme Bruxelles-Charleroi, Louvain et Liège. Cependant, les récents défis liés à la main-d'œuvre freinent cet élan.
En effet, 13 des 15 projets d'expansion initialement prévus pour cette année ont dû être reportés. Ces reports concernent particulièrement les trains du soir des vendredis et samedis entre Bruxelles et Anvers, ainsi que plusieurs trajets supplémentaires prévus le week-end vers des villes clés. Malgré tout, des adaptations mineures seront tout de même mises en œuvre, comme l'ajout de trains L autour de Mons.
Le principal obstacle reste le manque criant de conducteurs de trains, malgré les efforts de recrutement entrepris par la SNCB. La société ferroviaire pointe un marché de l’emploi tendu, particulièrement en Flandre et à Bruxelles, où elle peine à attirer suffisamment de candidats. Les documents internes indiquent également un taux élevé d'absentéisme, un nombre inférieur aux attentes de conducteurs en formation, ainsi qu’un taux préoccupant d’abandons prématurés.
Face à cette situation, la SNCB devra faire preuve de prudence dans la réalisation de ses objectifs à moyen terme, espérant pouvoir ajuster son plan de transport en fonction de l'évolution des recrutements.
L'Echo, 5 septembre 2024