Pénurie d'instituteurs
Posté le 23/02/2018 — Actualité précédente / suivante |
La situation est inédite: les métiers d'instituteurs préscolaire et primaire sont déclarés en pénurie en Wallonie et à Bruxelles.
La difficulté de trouver des instituteurs de remplacement est un problème récurrent que connaissent de nombreuses écoles mais qui est particulièrement aigu cette année. A tel point que la Chambre de pénurie de l'enseignement s'est réunie et a déclaré les métiers d'instituteurs primaire et préscolaire comme étant en pénurie.
Cette décision doit encore être validée par le gouvernement wallon et permettra aux personnes qui souhaitent se former à ces métiers d'être dispensées de certaines obligations.
L'objectif est donc d'attirer rapidement un maximum de candidats vers ces études mais une telle mesure ne va pas régler le problème à court terme. Actuellement, à défaut de trouver des personnes ayant le titre requis, les écoles font appel à des personnes qui ont un titre suffisant voire de pénurie. Les élèves se trouvent donc encadrés par des personnes qui n'ont pas les compétences requises pour enseigner.
La précarité que connaissent les jeunes enseignants non nommés est pointée du doigt. En 2013, une étude de l'UCL mettait en évidence que 20 % des jeunes diplômés quittaient l'enseignement dans les cinq ans faute de perspectives.
La CSC-Enseignement plaide pour la constitution d'un "pool de remplaçants" comprenant dix enseignants par arrondissement, tous réseaux confondus, et qui seraient engagés à l'année pour assurer les remplacements et faire de la remédiation mais cette solution ne semble pas faire l'unanimité.
L'Avenir, 23 février 2018