Piet,
Militaire Air Defense Control – Contrôleur de combats aériens
Interview réalisée en décembre 2022 |
Pourquoi avoir choisi de rejoindre l’armée ?
Mon père et mon grand-père étaient tous les deux militaires ; c’est une histoire de famille ! Ils m’ont transmis l’amour de leur métier, leur engagement. C’était une évidence pour moi, je devais suivre leurs pas. J’ai tout donné pour réussir mes tests à l’armée.
Pourquoi avoir choisi la composante Air ?
Après m’être renseigné sur les différentes composantes, j’ai choisi celle-ci car j’étais fasciné par le matériel de pointe qui était utilisé. Je n’avais pas d’idée très claire de ce que je voulais faire, c’est en rencontrant des gens, en parlant avec des collègues, que j’ai pu m’orienter vers l’aviation. Au fur et à mesure que je me renseignais sur cette composante, j’étais intéressé par les métiers de l’air. Je voulais occuper une fonction qui alliait travail de précision et adrénaline. Rien de mieux que celle de militaire ADC. Il y a quelque chose de très excitant dans le fait d’être impliqué dans des combats aériens. Il y a tellement d’action ! Aucun jour ne se ressemble, mon job est super varié, et mes responsabilités énormes : la sécurité des pilotes dépend de moi. On gère parfois des combats entre 8 à 16 avions de chasse, c’est impressionnant, et surtout, on n’a pas le droit à l’erreur.
En quoi consiste votre fonction ?
Je guide les pilotes dans des situations réelles. On fait aussi des simulations. En plus de ça, j’ai une super bonne connaissance de l’espace aérien belge de manière générale, je travaille en équipe avec tous les autres spécialistes de la composante Air pour sécuriser les pilotes et les aéronefs.
Quelles sont les compétences importantes dans le cadre de votre travail ?
Nous avons avant tout de bonnes connaissances théoriques des différentes manœuvres et règles de sécurité indispensables pendant les combats. Nos pilotes doivent toujours se retrouver dans des positions avantageuses : ça ne s’improvise pas, et lors de leurs entraînements, nous les briefons sur la stratégie à adopter. C’est un travail de longue haleine, les exercices et les entraînements sont quotidiens. En tant que contrôleur de combats aériens, nous devons avoir une excellente maîtrise des logiciels de simulation qui sont en constante évolution technologique. Nous devons donc avoir d’excellentes connaissances en informatique.
Pouvez-vous en dire plus sur les logiciels de simulation ?
Et bien, imaginez les simulateurs de vols qui existent sur certains des meilleurs jeux vidéo… Les simulateurs de l’armée sont mille fois plus réalistes que ça ! Ils offrent aux pilotes une vue couvrant un angle sphérique de 360 degrés. Ils sont équipés de calculateurs numériques ultra-perfectionnés qui sont vraiment représentatifs de l’ergonomie et des systèmes de navigation de nos machines. Bientôt, grâce aux investissements de l’Etat belge, nos pilotes disposeront de centres de simulation de vols encore plus sophistiqués que ceux dont on dispose aujourd’hui.
Faut-il bien parler anglais ?
Oui, il faut parler anglais parfaitement. Toutes les communications se font en anglais. Comme beaucoup de nos hommes sont néerlandophones, le français n’est donc clairement pas la langue d’usage dans notre travail.
Que conseillez-vous aux jeunes qui veulent se lancer dans les métiers de l’armée ?
Qu’il faut être prêt à sacrifier du temps qu’on aurait pu passer en famille ou avec des amis. Qu’il faut se montrer fort et résilient. Que ce n’est pas facile tous les jours. Mais que militaire, c’est un des plus beaux métiers au monde. C’est d’ailleurs plus qu’un métier : c’est un mode de vie, c’est une devise. Et si on s’y consacre complètement, on est récompensé : on y trouve une famille, un but dans la vie.