Mme Roberta Lizzi, Traductrice
Interview réalisée en janvier 2010 |
Etes-vous spécialisée dans un certain type de documents ?
Par le passé, l’informatique, notamment la localisation de logiciels, était mon domaine de prédilection. Actuellement, je travaille un peu dans tous les domaines, ayant toutefois une préférence pour les documents marketing (sites web, brochures, communiqués de presse, etc.).
Pouvez-vous nous donner quelques exemples de traductions effectuées ?
J’ai traduit des newsletters pour une société suisse de charcuterie, des brochures pour une marque belge de lingerie, des emballages pour une société française de produits sportifs, un dépliant pour un musée belge. Mais la traduction n’est qu’une des mes activités : je suis également chargée de contrôle de qualité linguistique en italien. Dans ce sens il m’arrive de réviser ou vérifier des textes déjà traduits. J’ai eu l’occasion de vérifier des textes dans le cadre de l’étude internationale PISA, organisée sous l’égide de l’OCDE.
Pourquoi vous êtes vous orientée vers la traduction et pas vers l'interprétation ?
J’ai toujours préféré traduire. Je crois que je ne possède pas les qualités requises pour être une bonne interprète.
Comment prend-on contact avec vous ?
En règle générale, le client m’envoie une demande de traduction par e-mail. Parfois, le client établit lui-même un budget que je suis libre d’accepter ou non. Dans d’autres cas, il me demande un devis.
Quels sont les délais qui vous sont impartis pour une traduction ?
Tout dépend du nombre de lignes à traduire. Si le travail est urgent, le client fixe les délais que j’évalue en fonction de ma capacité (il arrive que je sois obligée de refuser un travail). Autrement, le client me demande pour quel jour je peux livrer la traduction.
Cela ne doit pas être facile de se faire connaître en tant que traducteur. Comment vous y prenez-vous ?
Il y a toute sorte de moyens. On peut se faire connaître via Internet. On peut également envoyer des CV et/ou offres de services à des sociétés intermédiaires. La Chambre Belge des Traducteurs, Interprètes et Philologues (CBTIP) est aussi un outil très précieux pour se faire connaître entre collègues et auprès des clients.
Est-ce un travail stressant ?
En soi, ce n’est pas un travail stressant. Par contre, ne pas avoir une activité constante peut être stressant. En effet, il y a des hauts et des bas, avec des périodes très intenses et des périodes plus tranquilles.
Suivez-vous régulièrement des formations continues dans les langues ?
Je suis actuellement des cours de néerlandais afin d’apprendre à mieux m’exprimer dans cette langue, mais cela est plutôt lié à mon intérêt personnel, car je traduis déjà à partir du néerlandais.
Quelles difficultés rencontrez-vous dans l'exercice de votre métier ?
La difficulté principale est peut-être l’instabilité liée aux pics et aux creux. Il y a aussi la tendance de certains clients de vouloir toujours plus : délais plus courts, prix plus bas, disponibilité à apprendre des outils spécifiques au client, etc. Il faut essayer de trouver un équilibre entre accepter les demandes du client et se faire respecter.
Qu'est ce qui vous plaît dans l'exercice de votre métier ?
Le fait d’apprendre tous les jours à travers les textes qu’on traduit. La flexibilité liée à cette profession (par exemple, les congés, l’horaire, etc.).
Peut-on vivre du métier de traducteur ?
Si on est bien organisé, discipliné et déterminé, je pense qu’on peut en vivre. Cela dit, il faut savoir qu’il s’agit toujours d’un risque, comme dans toutes les activités indépendantes.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu'un intéressé par la traduction ?
N’arrêtez pas d’être curieux ! Étudiez d’autres langues ou apprenez à utiliser d’autres outils de travail (mémoires de traduction, par exemple). Le monde actuel exige beaucoup de flexibilité et de disponibilité. Certains clients travailleront d’une certaine façon, d’autres travailleront de façon totalement différente : il faut apprendre à s’adapter tout en se faisant respecter.