Mme Valérie Mawhin,
Gestionnaire de copropriétés

Interview réalisée en septembre 2017

Quels sont votre formation et votre parcours professionnel ?

J‘ai un master en sciences économiques. J’ai débuté mon parcours professionnel en tant qu’employée administrative chez Tractebel (actuellement Engie), puis à la SPRL Jacquemin (agence immobilière-syndic d’immeuble) à temps partiel. Quelques années plus tard, la société a été rachetée et j’ai eu l’occasion de suivre mon stage IPI (Institut Professionnel des agents Immobiliers) et de passer mon agrégation. Ensuite, j’ai continué à travailler à la SPRL Jacquemin en tant que gestionnaire de copropriétés. Actuellement, j’effectue une formation d’experte immobilière en cours du soir.

En quoi consiste votre travail ? 

Je gère seule quelques copropriétés, mais je suis spécialisée dans la comptabilité des immeubles, les dossiers de sinistres (contacts avec les assurances), les dossiers mutations (réponses au notaire en cas de vente d’un lot), l’organisation des assemblées générales (réservations de salles, convocations, budgets, rédaction des PV, etc.) et le suivi des dossiers contentieux (par exemple, quand un propriétaire ne paie pas ses charges, je prends contact avec l’avocat de la copropriété). 

J’effectue beaucoup de travail administratif mais ceci ne m’empêche pas, en cas de problème technique, de me déplacer de temps à autre dans les immeubles pour y rencontrer les fournisseurs et/ou les propriétaires. 

Quels sont les aspects positifs et négatifs de votre profession ?

J’aime le contact avec les propriétaires, le travail varié et l’indépendance dans l’organisation du travail journalier. En plus, j’apprends chaque jour de nouvelles choses. Par contre, il est nécessaire de pratiquer ce métier en équipe sinon il est difficile de prendre des congés. Certains propriétaires sont parfois difficiles à gérer, il faut donc faire preuve de patience. Au niveau pratique, il est nécessaire d’avoir de la place pour stocker toutes les archives des immeubles. Je perds souvent du temps lors des déplacements sur le terrain.

Avec qui collaborez-vous ? 

Au sein de l’équipe, chacun doit connaître les “spécialités“ des autres et il faut une bonne communication entre collaborateurs. Par exemple, si la personne qui s’occupe du suivi technique passe une commande pour effectuer des travaux, il est nécessaire que le collègue qui gère la comptabilité soit également au courant de la commande. Ces travaux peuvent être aussi discutés en assemblée générale, c’est pourquoi l’organisateur de l’assemblée générale doit, lui aussi, disposer de l’information. 

Mais une bonne collaboration et une relation de confiance avec les fournisseurs qui interviennent dans les immeubles sont aussi importantes car plus ils interviennent vite, plus les copropriétaires sont contents.

Quelles sont vos conditions de travail ?

Les assemblées générales des immeubles s’organisent souvent le soir, il faut donc être disposé à travailler parfois en soirée ou le samedi matin de temps à autre. Il est aussi nécessaire d’avoir un bureau où l’on peut recevoir des clients et une voiture est indispensable pour les déplacements.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui a envie de se lancer dans ce métier ?

Il est important de travailler d’abord en collaboration avec un gestionnaire de copropriété qui a déjà de l’expérience. En effet, la formation se fait surtout en rencontrant des cas pratiques. Bien sûr, l’IPI met tout un tas de formations à notre disposition, mais chaque immeuble est différent. Les problèmes rencontrés sont quasiment toujours identiques, mais chaque cas a ses spécificités. Avoir des connaissances juridiques, techniques et administratives est nécessaire pour exercer ce métier.

Pourquoi avoir choisi ce métier ?

Tout à fait par hasard ! J’ai commencé à travailler dans une société de gestionnaires de copropriétés et j’ai aimé cela !

Avez-vous une anecdote ? 

Je n’ai pas d’anecdote particulière. Mais les relations avec les copropriétaires sont parfois surprenantes : cela va de celui qui menace de venir vous “casser la figure“ avec sa batte de base-ball parce que vous lui réclamez le versement de ses charges, à celui qui vous envoie une carte ou des chocolats pour vous remercier de votre travail.

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.