Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

L’apiculteur élève des abeilles en vue de récolter le miel mais aussi la cire, le pollen et la gelée royale. La production est destinée à la vente au public en tant que produit pur ou produit dérivé (bonbons, savons, produits de beauté, hydromel, pâtisseries au miel, etc.). Certains apiculteurs s’occupent également de la reproduction et de la vente de reines qui doivent être renouvelées régulièrement dans toutes les ruches.

Le rythme de travail est lié à celui des abeilles et aux conditions climatiques. L’activité principale se déroule d’avril à juillet. Certains apiculteurs déplacent leurs ruches en fonction des floraisons pour obtenir des récoltes plus régulières et plus abondantes, c’est ce qu’on appelle la transhumance.

Avant tout travail direct au rucher, l’apiculteur s’équipe pour se protéger des piqûres : chapeau à voile pour protéger le visage, gants en cuir à longues manchettes, veste ou combinaison intégrale avec voile. Il utilise un enfumoir dont la fumée calme les abeilles.

En mars, lors des premières belles journées, l’apiculteur observe l’activité de vol de ses abeilles. Mais ce n’est qu’à partir du mois d’avril qu’il peut réaliser ses premières visites des ruches : examiner les rayons, renouveler les cadres abimés et déposer la hausse sur laquelle les abeilles viendront stocker le miel. Avec la floraison des arbres fruitiers et du colza, les premiers mâles apparaissent. L’apiculteur doit être vigilant, la reproduction de la ruche est en cours et il y a risque d’essaimage . L’apiculteur perdrait alors toute possibilité de récolte. En juin et en juillet, l’apiculteur prélève le miel stocké dans les hausses. Le miel extrait est filtré et mis en pot. En août, il nourrit les abeilles pour compenser le miel prélevé.

A partir du mois de septembre, les interventions de l’apiculteur sont terminées, les abeilles sont prêtes à affronter la baisse de température, à hiverner. Durant l’automne et l’hiver, l’apiculteur entretien ses accessoires, récupère la cire des vieux rayons, il s’informe, etc.

Comme tout producteur de denrées alimentaires, il doit organiser lui-même le contrôle au sein de son entreprise afin de garantir la conformité de ses produits aux exigences dictées par l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA). Cette dernière veille au respect des principes repris dans les règlements européens et délivre des agréments et des autorisations aux producteurs. L’inspection concerne la traçabilité et la qualité des produits, la santé animale, les maladies et les médicaments utilisés, l’étiquetage comme les infrastructures et le personnel.

 

Compétences & actions

  • Bonne condition physique
  • Capacités de l’organisation
  • Méticuleux
  • Ordre
  • Propreté
  • Respect des règles d’hygiène

Savoir-être

  • Calme
  • Délicatesse
  • Persévérance
  • Régularité
  • Sang-froid
  • Sens de l’observation

Cadre professionnel

La Belgique compte environ 9000 apiculteurs pour près de 100 000 ruches. Une ruche produit 9 à 27 kilos de miel. L’exploitation d’une dizaine de ruches représente tout au plus un revenu d’appoint. Il s’agit donc surtout d’un hobby ou d’une activité complémentaire.

Les exploitations sont essentiellement familiales et il est peu probable d’être engagé comme ouvrier ou personnel aidant. La vente des produits issus de la ruche se fait le plus souvent par le producteur lui-même.

L’installation d’un rucher nécessite l’accord préalable de l’administration communale. Les conditions d’obtention sont réglementées. Le code rural prévoit, par exemple, que l’apiculteur ne peut installer ses ruches à moins de 20 mètres d’habitations ou des voies publiques. Si une haie, un mur ou une palissade d’au moins 2 mètres de haut sépare le rucher des habitations voisines ou des voies publiques, une distance de 10 mètres est suffisante.

Pour pouvoir vendre le produit de sa ruche, l’apiculteur doit s’inscrire au Registre du Commerce et à la TVA. Pour toute production alimentaire, il faut se déclarer à l’Agence fédérale pour la sécurité alimentaire (AFSA).


2 commentaires

Belhamiti - Il y a 1 an

Je suis intéressé pour suivre une formation en apiculture 

SIEP - Il y a 1 an

Bonjour Belhamiti, La rubrique "Formations recommandées pour la pratique de ce métier" énumère les formations possibles.

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