Le biologiste clinicien, contrairement à ce que laisse sous-entendre son intitulé de métier, n’est pas un biologiste spécialisé en recherches cliniques. C’est à l’origine un médecin ou un pharmacien qui s’est ensuite spécialisé en biologie clinique. La biologie clinique comprend trois grands domaines : la chimie médicale, l’hématologie (étude du sang) et la microbiologie. Ces principaux domaines regroupent eux-mêmes diverses spécialités : toxicologie (toxines), hormonologie (hormones), coagulation, immunologie (système immunitaire), sérologie (sérums), parasitologie (parasites), bactériologie (bactéries), virologie (virus), biochimie, cytologie (cellules), histologie (tissus), etc.
Le biologiste clinicien supervise un laboratoire de biologie clinique. C’est lui qui interprète et valide les résultats des analyses effectuées par son équipe. Il est l’interface entre les techniques d’analyses scientifiques de plus en plus poussées et le couple patient/médecin. Son expertise lui permet d’intervenir et de conseiller les praticiens dans le diagnostic de pathologies ou d’affections, le suivi de maladies, le pronostic d’évolution, le choix de la réponse thérapeutique, l’estimation du caractère transmissible de la maladie, le suivi du traitement, le bilan de l’état fonctionnel d’un organe, etc.
En tant que garant de la fiabilité des résultats, il détermine les modalités de prélèvements, rédige les protocoles[1] d’analyses biologiques et contrôle la conformité d’application des procédures par les technologues. Responsable de son laboratoire, il en assure la gestion du personnel (recrutement, formation, évaluation), du budget, des équipements et installations (entretien et maintenance), des outils techniques et informatiques, des stocks, etc. Il est également vigilant au respect des normes de qualité et de sécurité.
En tant que chercheur, il est amené à conduire ou superviser des travaux de recherches et développement, notamment dans les domaines analytique, pathologique, métabolique ou encore de biologie moléculaire. Les résultats de ses études permettent également de mettre au point de nouvelles techniques d’analyses.
[1] Consignes écrites concernant les manipulations et techniques utilisées.
Compétences & actions
- Posséder de vastes connaissances scientifiques (biologie, biologie médicale, biochimie, médecine, pharmacie, mais aussi mathématiques, physique et chimie)
- Maîtriser la terminologie médicale
- Lire et parler l’anglais et éventuellement d’autres langues étrangères
- Réaliser des analyses en laboratoire
- Rédiger des rapports et synthèses scientifiques (comptes rendus d’analyses et articles scientifiques)
- S’instruire continuellement et lire la littérature spécialisée
- Expertiser et valider les résultats
- Encadrer une équipe de technologues de laboratoire
- Respecter les consignes de sécurité et d’hygiène
- Respecter le code de la santé publique, notamment en matière de bioéthique
- Utiliser du matériel informatique et technique de pointe
Savoir-être
- Rigueur
- Organisation et méthode
- Calme et maîtrise de soi
- Adaptation et autonomie
- Esprit d’analyse et de synthèse
- Capacités de communication
- Autorité
- Polyvalence
- Discrétion
- Disponibilité et flexibilité
Cadre professionnel
La grande majorité des biologistes cliniciens travaillent dans le secteur hospitalier. On les retrouve au sein des laboratoires des établissements d’hospitalisation et de soins, des laboratoires d’analyses médicales et des centres de transfusion sanguine. Certains travaillent pour des laboratoires privés, des laboratoires et organismes de recherche (fondamentale ou appliquée) ou dans l’industrie pharmaceutique.
Le métier s’exerce en contact étroit avec les médecins prescripteurs et en collaboration permanente avec des équipes interdisciplinaires de médecins et d’autres professionnels de la santé. Le biologiste clinicien dirige en outre sa propre équipe de technologues de laboratoire.
Au sein des établissements hospitaliers, les horaires sont très variables et incluent du travail de nuit, le dimanche et les jours fériés.
Afin d’éviter tout risque de contamination ou de fausser les résultats d’analyses, les consignes d’hygiène et de sécurité imposent le port de masques, de gants de protection et l’utilisation de matériel stérilisé.
Conditions requises
Le métier ne s’exerce qu’après une formation d’au moins dix ans d’études universitaires. Le master complémentaire en biologie clinique, d’une durée de cinq ans (après cinq années de pharmacie ou six années de médecine), comporte deux années de tronc commun suivies de trois années de stages hospitaliers en hématologie, biochimie médicale et microbiologie. A l’issue de 60 mois de stage, le biologiste clinicien se voit attribuer un numéro INAMI [1] et la reconnaissance officielle du Ministère de la Santé Publique.
[1] Institut national d'assurance maladie-invalidité
4 commentaires
Bonjour, Vous trouverez tous les renseignements en notre possession relatifs au concours d'admission en suivant le lien situé dans la catégorie "Liste des écoles organisant la formation" (juste au-dessus des commentaires) lequel vous mène à une rubrique "Conditions d'admission". Pour toute information complémentaire, nous vous invitons à vous adresser à la Faculté et/ou à l’université organisatrice de la spécialisation.
Bonjour; j'admire cette branche de médecine et j'aimerais me spécialiser dans ce domaine
Bonjour, Les filières d'études qui sont reprises ci-dessus dans la partie "Formations requises" sont justement des masters de spécialisation. Nous vous invitons à cliquer sur les liens de ces formations pour en apprendre d'avantage et notamment pouvoir vérifier quelles facultés universitaires les proposent.
Bonjour, est-ce que vous auriez des informations supplémentaires pour le concours d'admission à la spécialisation ? Comment ça se déroule, comment s'y inscrire, quelles sont les matières interrogées...