Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le cavalier est un policier qui exerce ses missions de protection, de prévention et de surveillance à cheval. A cette fin il doit, entre autres, réaliser des patrouilles à cheval (lutte contre la délinquance ; sécurisation des grands espaces boisés urbains et péri-urbains, des zones résidentielles ou encore des centres-villes), effectuer des escortes lors de visites royales ou de dignitaires étrangers, assurer le maintien de l’ordre lors d’événements de masse (manifestations, grèves, matchs de foot, etc.) ou encore intervenir dans le cadre de la police de l’environnement. On estime que 60% de son travail s’effectue à cheval et 40% à pied. 

Le cavalier est avant tout un fonctionnaire de police. La cavalerie dépend de la police fédérale et peut intervenir en soutien de la police locale. Elle représente également la police lors de nombreux évènements (salons, cérémonies, manifestations équestres).

Les patrouilles effectuées par la cavalerie offrent différents avantages :

  • La mobilité : l’utilisation du cheval comme moyen de locomotion permet aux policiers de se déplacer facilement et rapidement, mais aussi de se rendre dans des endroits difficilement accessibles à l’aide de véhicules. De plus, le positon « haute » du cavalier permet une meilleure observation de ce qui se passe autour de lui.
  • La communication avec le citoyen : le cheval se révèle être un bon vecteur de communication avec la population et renforce le rôle de police de proximité qui fait partie des missions de la police. En effet, la communication s’établit plus facilement lorsque le policier se trouve à cheval que lorsqu’il se déplace en véhicule.
  • Le cheval comme arme de dissuasion renforce le sentiment de sécurité sur la population : le cheval, animal pacifique, incarne le calme et la quiétude auprès des citoyens.
 

Compétences & actions

  • Connaître les lois et les règlements relatifs aux missions effectuées avec un cheval
  • Maîtriser la base de l'éthologie et des soins à apporter aux chevaux 
  • Être imprégné de la philosophie concernant la maîtrise de la violence propre à l'exécution de la fonction de cavalier 
  • Etre proactif et s’auto-former à la gestion d'un cheval dans le cadre du travail à la police montée
  • Adopter avec son cheval un comportement facilitant un contact avec le public ou les collègues sollicitant son appui 
  • Connaître les termes des techniques équestres du travail à cheval
  • Entraîner son cheval à la réalisation de missions opérationnelles 
  • Garder la maîtrise et obtenir l’obéissance de son cheval en toutes circonstances 
  • Résoudre des situations de danger avec ou sans cheval
  • Appliquer les techniques de recherche de personnes en divers endroits et situations 

Savoir-être

  • Passion des chevaux
  • Tempérament calme
  • Sang-froid
  • Disponibilité
  • Bonne condition physique 

Cadre professionnel

Si aucune zone de police en Belgique ne dispose de sa propre cavalerie, chaque zone de police locale peut cependant demander l’appui de la cavalerie de la police fédérale. Il est ainsi fréquent de voir des cavaliers sillonner les centres-villes et leurs environs (les zones résidentielles, les cités, les parkings, les centres commerciaux, etc.) en vue de contribuer à l’amélioration de la sécurité. 

Le cavalier travaille ainsi en zone urbaine, en forêt, voire en bord de mer. Il a l’avantage de pouvoir se rendre dans des zones difficiles d’accès, notamment en milieu rural. La hauteur du cheval permet à son cavalier d’avoir une excellente vision périphérique, contrairement à une patrouille à pied ou en VTT. Il est ainsi plus facile de voir les mouvements de foule lors de manifestations, ou encore de repérer des infractions ou des agressions et d’agir rapidement. 

Les horaires de travail du cavalier peuvent être irréguliers. En effet, il peut prester des gardes de nuit, les week-ends ou les jours fériés.

Conditions requises

Pour postuler comme membre de la cavalerie, il faut au minimum être membre du cadre de base (inspecteur de police - plus d'informations sur les épreuves de sélection dans la partie "Autant savoir" du magazine Sécurité, prévention & secours). Ensuite, c’est par la mobilité interne et en fonction des emplois vacants que l’on peut devenir cavalier à la police fédérale. Une formation obligatoire de 9 mois est nécessaire.

Autres appellations : Cavalerie de la police fédérale, Cavalier·ère à la police fédérale montée, Cavalier·ère de police, Cavalier·ère monté·e à la police fédérale, Policier·ère, Police à cheval, Police montée, Policier·ère à cheval, Unité équestre

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