Contrôleur·euse aérien·ne
Mise à jour 18/12/2012 |
Le contrôleur de la circulation aérienne est le seul lien entre l'avion et la tour de contrôle. Son dialogue avec l'équipage est permanent, du décollage à l'atterrissage.
Depuis la tour, il gère et surveille les avions pendant toutes les phases de vol. En imposant aux avions, qui se trouvent dans sa zone de responsabilité, des séparations, en distance, en altitude et en temps, le contrôleur aérien se charge de l’acheminement sûr et efficace des vols. Il les dirige au moyen de communications radio sur base des données des plans de vol et d'informations radar. L’équipement radar lui permet justement d’avoir une vue générale sur l'ensemble du trafic aérien. Il gère donc les évolutions des avions en fonction de leurs positions respectives et de leurs trajectoires prévues.
C’est ainsi qu'il peut fournir, sur demande des pilotes ou de sa propre initiative, des avis et des renseignements relatifs sur la position d’autres appareils volants, les conditions météorologiques dans une région déterminée ou le long d'un parcours donné, la séquence d'atterrissage, l'importance du trafic, les plans de vol et de trajectoires, etc.
En outre, il dirige les mouvements des aéronefs et des véhicules sur l'aire de manœuvre afin d'assurer également la sécurité de la circulation au sol. Tout en travaillant en groupe, parmi d'autres contrôleurs effectuant le même boulot que lui, il doit savoir écouter plusieurs sources en même temps (pilotes, collègues), ne pas confondre et restituer le tout de manière claire et précise. L'activité nécessite également d'être en contact (téléphone, radio) avec les contrôleurs des secteurs voisins. Il s'agit d'un des métiers les plus stressants que l’on peut trouver en matière aéronautique. Il faut en effet savoir faire beaucoup de choses différentes en même temps : contrôles, coordination, prise de décisions rapides, instructions précises, etc.
Compétences & actions
- Guider les avions dans un espace aérien contrôlé
- Communiquer des informations aux équipages sur le trafic aérien, la météo, l'état des pistes, etc.
- Déclencher, en cas de nécessité, les processus d'urgence ou la procédure d'alerte
- Utiliser correctement le vocabulaire technico-professionnel (anglais aéronautique, réglementation aérienne, concepts opérationnels de fonctionnement)
- Ecouter, comprendre, reformuler et communiquer avec clarté un maximum d'informations
- Appliquer des procédures rigoureuses
- Traiter simultanément de nombreuses informations
Savoir-être
- Vigilance
- Faculté d'adaptation aux situations imprévisibles voire critiques
- Faculté d'analyse
- Capacité de concentration
- Grande résistance au stress
- Grande maîtrise mentale
- Rigueur et méthode
- Précision
- Flexibilité
- Esprit de synthèse, d’analyse et de critique
- Esprit d'équipe
- Sens de l’organisation
- Sens des responsabilités
- Prise de décision rapide
Cadre professionnel
Le métier s'effectue dans les tours de contrôle des aéroports (ou des bases militaires) ou au sein du centre de contrôle aérien CANAC de Belgocontrol. Il implique une responsabilité importante, une tension nerveuse et un rythme de travail liés à la densité du trafic à surveiller et à traiter.
Le service permanent s'effectue en horaires réguliers par roulement, avec des interventions la nuit, les dimanches et les jours fériés. Les perspectives de carrière sont intéressantes et variées : une fonction managériale ou d'expert dans les départements Operations ou Stratégie et Planning de Belgocontrol, une fonction d’instructeur dans le centre de formation ou encore un poste de représentant de Belgocontrol auprès des forums internationaux.
Conditions requises
La formation de contrôleur aérien est organisée par Belgocontrol.