Doreur·euse
Mise à jour 23/07/2012 |
Le doreur est le professionnel qui applique de l’or mais aussi du cuivre, de l’argent, ou de l’aluminium, sous forme de feuilles ou de poudre, sur des objets d’art, afin de les décorer ou de les restaurer. Il est donc amené à travailler sur des meubles, des livres, des sculptures, des miroirs, etc. et sur des matériaux tels que le bois, le stuc, le métal, le verre, la porcelaine, le cuir, etc. Dans le cadre d’une restauration, il diagnostique l’époque d’exécution de l’œuvre et les méthodes utilisées à l’origine. Il débute son travail de dorure par un important nettoyage et une préparation des œuvres. Il applique ensuite la pellicule manuellement et selon différentes techniques spécifiques en fonction de la matière à dorer et de l’usage de l’œuvre: la dorure au mercure (application d’un mélange de boulettes de mercure et d’or avec une brosse métallique) ; la dorure à l’eau appelée détrempe (technique du 18e siècle qui consiste à dorer avec de l’eau et de l’argile) ; la dorure à mixtion ou à l’huile (technique datant du 19e siècle qui consiste à enduire le support d’un vernis transparent afin d’y poser les feuilles d’or), etc. Le doreur effectue ensuite le brunissage, c’est-à-dire le polissage, de l’objet avec de l’agate [1] par exemple. Enfin, le recours à l’électrolyse [2] permet d’obtenir un fin placage mis en valeur par le polissage final.
[1] Agate : Pierre fine et dure caractérisée par la succession de dépôts de couleurs et de tons différents
[2] Electrolyse : Décomposition chimique produite par un courant électrique (Larousse 2012)
Compétences & actions
- Posséder de bonnes connaissances en histoire de l’art
- Connaitre les propriétés des différentes matières utilisées (or, cuivre, métal, colles, solvants, etc.)
- Posséder des compétences en menuiserie et en sculpture
- Posséder des aptitudes en comptabilité et en gestion (indépendant)
- Respecter les règles de sécurité (manipulation de produits toxiques)
- Effectuer des recherches documentaires
- Se tenir au courant des dernières techniques, des nouveaux matériaux
Savoir-être
- Sensibilité artistique et esthétique
- Imagination, créativité
- Gout pour le travail manuel
- Sens du contact
- Sens de l’observation
- Faculté d’adaptation
- Patience
- Concentration
- Adresse, précision, sens du détail
Cadre professionnel
L’art de la dorure s’apprend au rythme de plusieurs années (minimum 10 ans). On retrouve le doreur dans les ateliers, les instituts du patrimoine ou encore les musées. Le métier s’exerce comme salarié ou indépendant. Le doreur peut également occuper une fonction d’encadrement ou de formation. Il travaille généralement en atelier mais il peut aussi se déplacer sur les chantiers. Les commandes peuvent provenir d’une clientèle privée, de la fonction publique, de l’Etat, etc.
Formations
Il est conseillé de se former auprès d'un·e professionnel·le en activité.
Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.