Embryologiste
Mise à jour 17/07/2015 |
L’embryologiste est le spécialiste de la biologie du développement. En recherche fondamentale, il étudie la mise en place des premières cellules et des premiers organes chez les végétaux ou les animaux. L’embryologiste végétal analyse l’évolution de la plante depuis la première cellule contenue dans la graine jusqu’à son développement, en passant par la germination. En embryologie animale et humaine, il cherche à comprendre ce qui se déroule précisément au moment de la fécondation, puis dans l’œuf ou dans l’utérus de la femelle. Ensuite, il présente les résultats de ses analyses en rédigeant des articles et ouvrages scientifiques et en participant à des conférences et congrès.
L’embryologiste intervient dans la médecine humaine et vétérinaire, il réalise les manipulations de laboratoire de techniques de procréation médicalement assistée. Pour les inséminations artificielles, il prépare le sperme. Dans le cas de la fécondation in vitro [1], il récolte les ovocytes (cellules sexuelles femelles), prépare le sperme (en y cherchant les spermatozoïdes) et met en commun les cellules reproductrices (appelées gamètes) pour réaliser la fécondation en laboratoire. Les embryons obtenus sont ensuite transférés dans l’utérus par le médecin ou le vétérinaire. L’embryologiste peut également réaliser des diagnostics de spermes, des congélations et décongélations de gamètes ou d’embryons, des dépistages et analyses génétiques, etc.
Il doit rigoureusement respecter les procédures mises en place et la législation en vigueur dans le pays où il exerce. Le travail sur les embryons humains soulève de nombreuses questions éthiques. La législation belge, entre autres, impose des limites aux manipulations dont les embryons peuvent faire l’objet, que ce soit pour des objectifs de recherche ou pour des raisons médicales. Pour assurer un contrôle et un suivi de ses activités, l’embryologiste rédige des rapports de laboratoire détaillés.
[1] La fécondation in vitro est réalisée à l’extérieur du corps de la mère, contrairement à la fécondation naturelle dite in vivo.
Compétences & actions
- Posséder des connaissances approfondies en biologie et biochimie
- Lire et parler l’anglais
- Effectuer différentes manipulations en laboratoire
- Rédiger des rapports et synthèses scientifiques
- S’instruire continuellement et lire la littérature spécialisée
- Travailler seul et en équipe
- Utiliser du matériel informatique et technique de pointe
- Avoir une excellente vue
- Respecter la règlementation et l’éthique de la profession
- Connaître et appliquer les règles de sécurité et d’hygiène
Savoir-être
- Rigueur et précision
- Observation et vigilance
- Remise en question
- Adaptation
- Organisation et méthode
- Patience et persévérance
- Habilité manuelle et méticulosité
- Autonomie
Cadre professionnel
L’embryologiste travaille le plus souvent comme employé dans des centres de procréation médicalement assistée, en hôpital, ou dans des laboratoires de cliniques vétérinaires. On retrouve également des embryologistes chercheurs au sein des universités ou d’entreprises biomédicales.
L’embryologiste travaille en équipe, en collaboration avec des médecins et infirmiers, des vétérinaires ou d’autres chercheurs selon le secteur qui l’emploie. Souvent intégré dans un système de rotation d’équipes de travail, il peut être amené à travailler le week-end et les jours fériés.
Dans les hôpitaux belges, la législation assimile le laboratoire de procréation médicalement assistée à une banque de matériel corporel humain. L’embryologiste évolue dans un environnement très surveillé pour éviter toute contamination : air filtré, température et taux d’humidité contrôlés, exigences strictes en matière de stérilité et d’hygiène, etc. Il y porte une tenue de bloc opératoire, avec masque et chapeau.