Siep Logo

Facteur·rice d'instruments de musique, luthier·ère

Culture / Artisanat
Culture / Musique et danse

Métier en pénurie en Région germanophone Métier en pénurie en Région germanophone Artisanat Musique et danse
Mise à jour 23/07/2012
Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le facteur d’instruments de musique est un artisan qui fabrique, répare, restaure et veille à la qualité sonore des instruments de musique tels que les instruments à cordes frappées (comme le piano), à cordes pincées (le clavecin), les instruments à vents comme les cuivres (trompette, saxophone, etc.) ou les bois (flûte, etc.) et les instruments à percussions. Il définit sur plan l’architecture des courbes, des arêtes, des angles et des volumes en faisant appel à son imagination ou en suivant les indications du client. Il se peut aussi qu’il réalise des copies d’un original.

Il fabrique ensuite des gabarits et sélectionne les matériaux (le choix du matériau employé est primordial puisqu’il détermine la qualité sonore de l’instrument et son esthétique). Il façonne les différentes pièces au moyen d’outils spécifiques et assemble les différentes parties de l’instrument en ayant recours au collage ou à la soudure. Il ajoute des éléments de décoration et termine l’instrument en le polissant et en le vernissant afin qu’il soit protégé de l’humidité et/ou de la chaleur. Reste à régler la sonorité.

Une grande partie de son travail relève donc de l’artisanat mais le facteur peut également endosser un rôle de réparateur et de restaurateur ou encore d’expert. Enfin, la recherche tient également une place importante dans le métier de facteur d’instruments de musique car il doit pouvoir construire ou réparer des instruments du passé qui sont de nouveau utilisés à l’heure actuelle !

Le luthier est un facteur d’instruments plus spécialisé dans les instruments de musique en bois à cordes frottées ou pincées (violons, alto, violoncelle, contrebasse, guitare, lyre, viole, harpe, etc.).

Il travaille parfois avec un archetier qui fabrique les archets (baguette souple tendue de crins qui sert à faire vibrer par frottements les cordes de certains instruments comme le violon). Depuis les années ‘70, un nouveau genre de luthier est apparu : le luthier numérique. Il utilise en composition contemporaine, ou mélange avec des instruments classiques, des instruments apparus avec l’ère électronique (boite à rythme, scratch, échantillonneur, etc.).

 

Compétences & actions

  • Connaître les différents instruments de musique et leurs particularités
  • Avoir de bonnes connaissances en acoustique
  • Avoir une bonne connaissance des matériaux et outils utilisés
  • Posséder des connaissances en ébénisterie constitue un atout
  • Posséder des connaissances en histoire et en histoire de l'art
  • Faire preuve d'habilité manuelle, de dextérité
  • Avoir le sens de l'observation et une intelligence critique nécessaire à l'expertise
  • Avoir le sens du commerce et de la gestion (travail d'indépendant)

Savoir-être

  • Oreille musicale
  • Patience, précision et minutie
  • Sens de l'esthétique
  • Curiosité
  • Capacité à travailler seul
  • Sens du contact
  • Capacité d'écoute
  • Persévérance
  • Investissement personnel considérable

Cadre professionnel

Le facteur ou le luthier débute en général sa carrière en tant qu’apprenti au sein d’un atelier pour se lancer dans un apprentissage assez long avant, éventuellement, de monter sa propre entreprise. Il se doit d’être compétitif et de bénéficier d’une excellente réputation aussi à l’étranger, étant donné la mondialisation du marché.

Il sera également amené à voyager si on réclame ses services en tant que réparateur ou encore en tant qu’expert. Cela dit, les conditions pour les luthiers ou les facteurs d’instruments de musique en général ne sont pas très bonnes. En effet, outre l’indispensable don pour l’artisanat et la musique en particulier, les ventes d’instruments de musique sont isolées et marginales et doivent tenter de faire le poids face aux grandes marques industrialisées en provenance du Japon, de la Chine ou des Etats-Unis. Toutefois, la concurrence existe surtout en ce qui concerne les instruments bon marché mais pas encore le haut de gamme.

Le principal revenu d’un luthier reste la vente de sa production. Il acquiert alors le statut d’indépendant et ses recettes dépendent, comme pour tous les autres artisans, de l’importance de la clientèle et de la réputation de l’artisan.

Autre appellation : Harmoniste

Publier un commentaire

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.