Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

"Le gestionnaire d'actif est chargé de suivre et de gérer les risques financiers, c'est-à-dire mesurer et analyser les risques de taux de change et de liquidités pour tenter d'immuniser les résultats".[1]

Pour ce faire, il remplit une série de missions : 

  • il réunit et vérifie la fiabilité des informations provenant des places financières, de la trésorerie, de la salle des marchés, ou de la comptabilité et les flux financiers de la banque
  • il doit concevoir des instruments de suivi et d'analyse adaptés en fonction du bilan et des risques financiers. Il établit des prévisions
  • il propose un plan d'action et des montages financiers pertinents eu égard a des opportunités repérée
  • en outre, il exerce une fonction de conseil sur les stratégies ou les décisions commerciales en rapport avec les résultats

[1] Les métiers de la banque - Colette Cova, Paris 1998.

 

Compétences & actions

Le gestionnaire d'actif a suivi une formation de haut niveau tel qu'ingénieur, mathématicien, actuaire voire même informaticien.

Le mieux est de pouvoir justifier une première expérience réussie en banque, car la fonction demande de grandes connaissances techniques. De plus, les sommes d'argent mises en jeu ne permettent pas d'erreurs.

Savoir-être

C'est une personne possédant de fortes capacités intellectuelles et un esprit de synthèse très développé, le tout complété par de bonnes connaissances en comptabilité, en analyse financière et en informatique.

En bref, il doit maîtriser tous les métiers de la banque. Il doit pouvoir s'adapter facilement aux différentes situations, d'ou la nécessité d'une certaine souplesse intellectuelle et de la débrouillardise.

Il doit pouvoir diriger une équipe de spécialistes, donc montrer des qualités relationnelles et un sens du travail en équipe.

Cadre professionnel

Ce métier assez récent est dû à un phénomène précis : la déréglementation [2]. Les banques entre elles sont soumises à une concurrence toujours plus rude et à une dépendance de plus en plus grande des marchés financiers, c'est pourquoi elles ont cherché à se protéger mieux des risques liés à ces derniers.

[2] Pour expliquer ce terme, nous reprendrons ce que nous dit l'Association Belge des Banques dans son Dossier "Comprendre la Banque" :

"La Déréglementation : Depuis la fin des années 70, tout en restant très étroitement contrôlées sur le plan prudentiel, les banques ont été libérées d'une série de réglementation et de contraintes qui limitaient leurs possibilités d'action. Leur efficacité s'en est trouvée accrue, mais la concurrence entre elles aussi."
In : "Comprendre la Banque", Association Belge des Banques, Bruxelles, juin 99, page 48.
Dans les banques, selon la taille de la société, les équipes de gestion actif/passif comprennent de 2 à 20 personnes et sont chapeautées par un directeur financier, un secrétaire général, etc. Lorsque l'équipe est réduite, l'asset manager se charge de la totalité des tâches, sinon, dans les services plus importants :

  • des analystes étudient, conçoivent et proposent les solutions
  • des gestionnaires mettent les outils en place, suivent et interprètent les indicateurs de marchés

Les équipes de gestion actif/passif sont formées de spécialistes maîtrisant chacun un domaine financier particulier, mais ces dernières sont en relation avec de très nombreux interlocuteurs, que ce soit de manière :

  • interne : comptabilité et contrôle de gestion, trésorerie, salle des marchés, juristes, responsables des paiements, filiales, etc.
  • externe : avec les places de marché, les organes d'information économique et les autorités de contrôles financiers

Débouchés :

La fonction étant récente, il n'y a pas vraiment de filière de débouchés toute tracée. Toutefois, étant donné le haut niveau de connaissances et de technicité requis, la fonction doit permettre d'évoluer vers des postes à haute responsabilité au sein de la société.


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