Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Dans la rue ou à l’intérieur des bâtiments, sur les murs ou les transports en commun, notre quotidien est parsemé de graffitis et de tags. Si certains les considèrent comme étant indésirables et illégaux, d’autres y voient une forme d’art urbain.

Au moyen d’un marqueur, d’un sticker ou encore d’une bombe aérosol, avec ou sans pochoir, ces signatures ou dessins sont réalisés sur divers supports et avec différents objectifs : artistique, ornemental ou encore revendicatif. Il convient toutefois de distinguer le graff du tag, le premier étant le nom donné aux dessins, inscriptions calligraphiées ou peintures tandis que le tag est la signature de l’auteur, qui peut être utilisée en tant que telle ou pour signer un graff.

Selon son imagination, le désir du client (dans le cadre d’une activité légale) ou le message qu’il souhaite faire passer, le graffeur réalise des personnages, des lettrages, des paysages, des décors, des fresques, généralement en couleurs. Il peut ainsi décorer une façade, des palissades, l’arrière d’un camion, l’intérieur de restaurants ou de bars ou tout simplement peindre sur toile et exposer son œuvre dans une galerie, ou lors d’événements.

 

Compétences & actions

  • Connaître les différents styles et techniques de graffs, de tags
  • Etre sensible à la culture du graffiti (vocabulaire spécifique, lieux, messages, influences musicales, etc.)
  • Connaître et maîtriser le matériel utilisé
  • Pouvoir dessiner, réaliser des croquis
  • Posséder des notions de perspective, de 3D
  • Avoir le sens des formes et couleurs
  • Se renouveler, apprendre de nouvelles techniques, de nouvelles influences
  • Démarcher, se constituer une clientèle
  • Respecter les règles de sécurité (manipulation de produits toxiques)
  • Posséder des notions de gestion (indépendant)

Savoir-être

  • Sens esthétique, artistique
  • Créativité
  • Curiosité
  • Patience, persévérance
  • Sens de l’observation
  • Originalité, audace
  • Bonne condition physique

Cadre professionnel

L’acte de graffer ou taguer est généralement puni par la loi [1] s’il n’est pas réalisé dans un cadre réglementé. Le graffeur qui s’exprime sur des supports sans y avoir été autorisé par le propriétaire s’expose à des poursuites. Toutefois, de nombreux graffeurs ou peintres reconvertis se lancent dans une activité reconnue et rémunérée et sont amenés à décorer des vitrines, des murs intérieurs ou extérieurs, des véhicules, etc. à la demande des propriétaires. Enfin, des graffitis peuvent également être exécutés lors de véritables performances en présence du public, lors d’événements comme des spectacles de rue, des concerts, des festivals, etc. Ce type d’expression étant de plus en plus populaire, il n’est pas rare que le graffeur anime des ateliers dans les maisons de jeunes, les centres d’expression et de créativité, les centres culturels, etc.

 

[1] Loi du 25 janvier 2007 visant à réprimer le graffiti et la dégradation des propriétés immobilières

Formations

Il n’existe pas de formation spécifique pour se préparer à ce métier. La plupart des graffeur·euse·s se forment directement auprès de professionnel·le·s en activité. Il existe également des sites internet spécialisés avec tutoriels et quelques formations privées.

Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.

Autres appellations : Graffiti-artiste, Graffiteur·euse, Street artiste, Tagueur·euse

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SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.