Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le maroquinier conçoit et fabrique des articles et des vêtements en cuir (articles de voyage, portefeuilles, gants, ceintures, porte-clés, etc.) selon son inspiration ou en fonction des commandes des clients. Il peut également être amené à réaliser des selles, des habillages d’objets ou d’intérieurs de voitures, de bateaux, etc.

Le maroquinier commence toujours par le dessin du modèle et par la conception du prototype avant de passer à la fabrication proprement dite. Ensuite, interviennent le choix de la peau la plus adéquate et la coupe lors de laquelle le maroquinier veille à réduire au maximum les chutes. Avant de procéder à l’assemblage des différentes pièces, le cuir va subir différents traitements : affinage afin de réduire l’épaisseur des coutures ; plaquage et glaçage afin de le rendre brillant ; teinture, etc. Ensuite, le maroquinier assemble les pièces au moyen de différentes techniques : couture à la main ou à la machine, rivetage, soudage, piquage, etc. L'étape finale avant la finition est la pose des accessoires (pressions, fermoirs, boucles, etc.).

Au besoin, il peut aussi procéder à des réparations d’articles en apposant une nouvelle pièce de cuir ou un accessoire manquant. Il évalue pour cela l’état de l’article, décolle ou découd la partie usée ou abîmée, dessine et réalise la pièce de remplacement, puis la fixe au moyen de clous ou de colle ou en la recousant.

Afin de faire face à la demande, de plus en plus de maroquiniers travaillent également d’autres matières comme le synthétique ou le tissu.

 

Compétences & actions

  • Connaître les propriétés des différentes peaux/cuirs utilisés (composantes, réactions aux traitements, etc.)
  • Maîtriser l'ensemble du processus de fabrication (choix des matériaux, découpe, assemblage, finition)
  • Avoir des capacités en dessin
  • Distinguer les teintes, les nuances d’une couleur
  • Pouvoir manipuler des machines, des outils (couteaux, ciseaux, alênes [1], presse hydraulique, machine à refendre, etc.)
  • Respecter les règles de sécurité
  • Se tenir au courant des tendances, des nouvelles techniques
  • Posséder des aptitudes commerciales et des notions de gestion (si indépendant)
  • Respecter des délais

 

[1] Poinçon qui perce le cuir

Savoir-être

  • Sens esthétique
  • Créativité
  • Rigueur, précision
  • Habileté manuelle
  • Sens du toucher développé
  • Ingéniosité
  • Patience
  • Autonomie
  • Capacité d’adaptation
  • Sens de l’organisation
  • Sens du contact
  • Bonne condition physique

Cadre professionnel

En tant qu’artisan, le maroquinier peut travailler en équipe au sein de grands ateliers ou travailler en tant qu’indépendant. Dans ce cas, il partage son temps entre l’atelier et la boutique dans laquelle il vend ses réalisations. Les horaires sont réguliers, y compris le samedi. Certains maroquiniers travaillent directement pour des maisons de luxe dans le milieu de la mode.

Le métier peut aussi se pratiquer en usine, pour des productions en série. Dans ce cas, le maroquinier occupe généralement un poste spécifique (modéliste, coupeur, piqueur-monteur, etc.). Le maroquinier évolue dans un environnement poussiéreux et bruyant, travaille la plupart du temps debout et manipule des colles et solvants divers.

Autre appellation : Sellier·ère

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