Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le matelot service nautique est un militaire qui travaille dans la composante Marine de la Défense belge, au sein du département « Opérations ». Il navigue sur une frégate, un chasseur de mines ou un ravitailleur. Son rôle principal est d’effectuer des travaux sur le pont, de manier les grues, les treuils, de travailler sur le cordage et le matelotage (faire des nœuds), de veiller à ce que le matériel du pont soit toujours disponible et bien entretenu. Il s’assure que la coque du navire soit en bon état.

C’est également lui qui donne l'assurance que les manœuvres du navire peuvent se dérouler sans problème. Pour cela, il doit reconnaître le balisage, être capable de calculer les marées et maîtriser certaines mesures de sécurité particulières : par exemple, il doit savoir manœuvrer les embarcations pneumatiques, ainsi que des embarcations légères à voiles. 

Sur un chasseur de mines, il participe à la reconnaissance des explosifs. Il balise et détermine le trajet du bateau en collaboration avec les équipes de détecteurs. Il est capable de mettre à l’eau les robots qui neutraliseront les mines et les bombes.

Ses journées sont rythmées par des travaux réguliers et par des tâches telles que le ravitaillement et le remorquage. Il travaille en équipe et passe la plupart de son temps à l’extérieur. Il s’agit donc d’un travail très physique, les conditions météorologiques pouvant parfois être très rudes et la mer agitée.

La solidarité entre les membres de l’équipe est primordiale. L'équipe « service nautique » est celle qui permet à tout l’équipage de naviguer ; elle constitue le fondement de la vie en société sur le bateau. 

Comme le reste de l’équipage, le matelot service nautique a les mêmes obligations que ses collègues. Il participe à la vie quotidienne du bateau. Comme les autres, il participe à des exercices de sécurité quotidiens : simulations d’incendie, d’homme à la mer, de remorquage, d’attaque ennemie, etc. Il a une bonne vue d’ensemble des tâches attribuées à chacun de ses collègues. Il a aussi une bonne connaissance des moyens de communication propres aux navires de la Défense belge.

 

Compétences & actions

  • Posséder de solides connaissances en matelotage et cordage (technique des nœuds) 
  • Entretenir les infrastructures du navire (pont, coques, grues, treuils, embarcations, etc.)
  • Participer aux exercices de sécurité (incendie, attaque, accident, etc.)
  • Garantir le ravitaillement 
  • Manœuvrer les embarcations légères
  • Lire une carte et proposer des alternatives de trajet plus sécurisées
  • Avoir une bonne connaissance des systèmes de communication propres aux navires de la Défense belge
  • Participer au repérage et à la neutralisation des mines et autres explosifs sur les chasseurs de mines 
  • Maîtriser des systèmes d’arme 
  • Assurer la surveillance du navire à quai 
  • Respecter et appliquer les normes de sécurité propres au navire

Savoir-être

  • Esprit d’équipe 
  • Polyvalence
  • Rigueur
  • Discipline
  • Réactivité
  • Résistance au stress
  • Excellente condition physique 
  • Esprit d’initiative 
  • Souplesse en raison des horaires irréguliers 
  • Pied marin
  • Goût des voyages

Cadre professionnel

Le matelot service nautique alterne les missions à l’eau et les moments à quai. Quand il est à quai, il est généralement affecté à Zeebrugge, Ostende ou Den Helder. Son rôle est alors de surveiller le navire. Il peut également se rendre utile dans d’autres organismes de la Défense (instruction, administration, services portuaires, etc). 

Les missions au sein de la Marine belge peuvent être très longues (elles peuvent durer jusqu’à 8 mois par an). Il s’agit donc d’un métier très particulier qui demande de pouvoir faire des compromis et d’être capable d’agencer son temps et sa vie familiale. 

Le navire n’est pas qu’un lieu de travail, mais aussi un lieu de vie dans lequel le matelot partage ses repas, ses nuits de sommeil, ses moments de temps libre avec ses collègues. Ce lieu de vie et de travail peut être exigu et parfois soumis à des conditions météorologiques difficiles. Les horaires sont également variables, et les exercices de sécurité (comme les exercices incendie) peuvent parfois être déclenchés en pleine nuit. 

Puisque les conditions de travail des matelots sont parfois compliquées, ils bénéficient généralement de primes financières et autres avantages extralégaux. Ils ont, par exemple, minimum 30 jours de congé par an et peuvent également récupérer leurs heures supplémentaires prestées. 

Le matelot est d’abord recruté sous un statut temporaire (BDL – Durée Limitée). En fonction des besoins de la Défense, il est possible de passer vers le statut de carrière.

Conditions requises

Pour devenir matelot service nautique, il faut :

  • Être titulaire d’un certificat attestant avoir terminé l’enseignement primaire (CEB) ;
  • Être belge ou ressortissant d’un état membre de l’espace économique européen ou de la Confédération suisse ;
  • Ne pas avoir atteint 27 ans au 31 décembre de l’année d’incorporation ;
  • Avoir réussi les épreuves de sélection de la Défense (test de base, tests psychotechniques, épreuves sportives, examen médical et interview). 

Formations

Il n’existe pas de formation spécifique pour se préparer à ce métier. .
Comme tous les membres de la Défense, le candidat matelot service nautique devra suivre une formation militaire de base (phase d’initiation militaire) au Centre d’Instruction de base, afin d’apprendre tous les aspects de la carrière militaire : règlements, discipline, armement et équipements, vie sur le terrain, tactiques, etc.

Ensuite, tout futur matelot devra participer à une formation de 4 semaines au Centre de Compétence de la Marine à Bruges pour apprendre la vie au bord du navire.
Les candidats devront ensuite suivre une formation professionnelle d’une dizaine de semaines à Den Helder pour apprendre la fonction de matelot service nautique.
Après la formation, le candidat est soumis à une période de stage et une période d’évaluation dans l’unité d’affectation.

Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.

Autre appellation : Matelot pont

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