Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le papetier est un professionnel du papier, au titre de sa production et de sa commercialisation. Mais le métier est ce que l'artisan en fait, cela varie donc en fonction de la société et du contexte économique. De manière générale, l'artisan papetier travaille à la fabrication du papier.

L'artisan ne peut s'inscrire dans le marché économique que si il sort de l'utilisation traditionnelle du papier. Donc, il doit imaginer de nouveaux produits et trouver son identité.

L'artisan utilise ses mains lorsque la machine ne le peut pas, en utilisant tout son savoir-faire. Du bois naît la pâte à papier. De cette pâte sont tirés tous types de papier et de carton destinés à divers usages : papier d'impression, d'écriture, d'emballage, mouchoirs, papier hygiénique, ouate de cellulose pour la fabrication des langes, carton ondulé, serviettes, essuie-tout, etc.

Chaque produit fait appel à une technique de fabrication qui lui est propre. L'étape préliminaire à la fabrication de papier est donc la production de pâte à papier, constituée d'un mélange de fibres, de bois et d'eau. Le bois, après avoir été écorcé, est broyé mécaniquement ou décomposé chimiquement. La pulpe imprégnée d'eau est versée dans un tambour. Là, les minuscules fibres sont isolées puis à nouveau imprégnées d'eau.

A la fin de ce processus, la pâte est séchée et mise en ballots avant d'être expédiée à la papeterie. Là, les ballots sont une nouvelle fois imprégnés d'eau mais on y ajoute des produits chimiques qui donneront au papier la couleur et le polissage souhaités. La pâte à papier, alors liquide, est acheminée vers une cuve où elle est déversée sur un treillis métallique aux mailles très serrées. L'eau commence peu à peu à s'égoutter et les fibres forment une « boue » épaisse.

Celle-ci est débarrassée de l'excédent de liquide par aspiration d'abord, puis par compression en passant entre les rouleaux d'une presse puissante qui agglutine les fibres. Le séchage s'achève ensuite entre des cylindres chauffants et le papier s'enroule autour d'une énorme bobine, qui sera - ultime étape - acheminée vers les utilisateurs.

Le papetier est placé sous la responsabilité d'un chef de production. Véritable manager, celui-ci dirige et anime une unité de fabrication. Tous doivent connaître parfaitement le papier, les procédés qui permettent de le fabriquer et de le transformer.

L'industrie papetière a connu une évolution technologique relativement profonde. Ses équipements sont désormais conduits et gérés par des systèmes informatiques hautement perfectionnés, sur lesquels les travailleurs doivent être en mesure d'intervenir au cours de la production. L'activité du chef de production réside dans la gestion des investissements (matières premières, machines à papier entre autres) et dans le contrôle de la gestion des flux(matière première, énergie). De plus, il s'occupe du contrôle qualité et de la mise au point de nouveaux produits, de la direction et de l'animation de l'unité de production mais également de la supervision de l'impact de la production sur l'environnement, en application des normes européennes.

Bref, il assure l'organisation, le bon déroulement, la continuité et l'optimisation du programme de production sans oublier le contrôle de la fabrication, la maîtrise des coûts, le respect de la qualité et des délais. Il coordonne aussi la maintenance des équipements, la gestion des approvisionnements et des stocks.

Enfin, en tant qu'animateur d'équipe, il a la responsabilité du planning de travail organisé par roulements et de la transmission des consignes de fabrication et de sécurité.

En Belgique, depuis 2001, la situation de cette industrie ne cesse de se dégrader et, en 2006, la poursuite de la hausse du coût de l'énergie et des matières premières (le prix du bois a explosé !) a fait plonger certaines entreprises dans le rouge. Certains sous-secteurs parviennent néanmoins à redresser la tête, tels la production de pâtes et de papiers, mais la situation générale du secteur est loin d'être brillante.

 

Compétences & actions

  • Maîtrise des procédés de fabrication et de transformation du papier
  • Connaissances en dessin, gravure, lithographie, peinture, etc.
  • Bonne résistance physique (pour le dos)
  • Posséder des connaissances en électromécanique
  • Compétence en électricité, chimie et physique ainsi qu'en informatique
  • Connaissance du fonctionnement des différentes machines nécessaire

Savoir-être

  • Etre polyvalent
  • Avoir le souci de la qualité
  • Etre productif
  • Avoir le sens de l'organisation, notamment la capacité à gérer un stock de marchandises
  • Capacité de leadership d'une équipe
  • Etre à l'écoute du client

Cadre professionnel

L'artisan travaille dans son atelier.

Quant aux entreprises, elles sont souvent intégrées à de puissantes sociétés étrangères, scandinaves ou nord-américaines.

Malgré cette situation, le marché de l’industrie papetière demeure assez concurrentiel et imprévisible et de surcroît marqué par de fortes variations de prix.


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