Patronnier·ère-gradeur·euse
Mise à jour 16/03/2015 |
Dans la chaîne de fabrication vestimentaire, le travail du patronnier-gradeur intervient après celui du modéliste. Il établit les différentes tailles d'un vêtement à partir d'un modèle standard afin d'en réaliser les patrons. Il dispose pour cela les différents éléments (col, manches, devant, dos, etc.) afin d’établir le plan de coupe sur le tissu. Une fois les patrons au point, il passe à la gradation en encodant les données du vêtement à industrialiser sur ordinateur. Il adapte ainsi le vêtement à chaque taille (36, 38, 40, etc.) en calculant les rapports qui permettent de passer d’une taille à une autre selon des tableaux de mensurations moyennes nationales. Il n’oublie pas non plus de réaliser les pièces telles que les doublures, les renforts, les boutonnages ou les poches. Son outil principal est l'ordinateur (qui facilite grandement son travail millimétré), mais il travaille encore beaucoup manuellement. Lorsque le patronnier-gradeur travaille pour des grandes séries, ce sont des milliers de vêtements qui seront fabriqués d'après la mise au point de son patron.
« Cela fait 25 ans que je suis patronneur-coupeur et j'en apprends encore ! »
Mr Abdel Souam, Coupeur Lire l'interview
Compétences & actions
- Interpréter un croquis
- Connaître toute la chaîne de fabrication d’un vêtement
- Maîtriser les volumes, les proportions, la représentation en 3D
- Maîtriser les techniques de patronage, de gradation, de dessin
- Utiliser les logiciels spécifiques (CAO, DAO)
- Respecter des délais
- Connaître l'anglais
Savoir-être
- Dextérité, habileté manuelle
- Concentration
- Précision, rigueur
- Esprit logique
- Disponibilité
- Sens de l’organisation
- Capacité d’adaptation, réactivité
- Aptitudes de communication
- Sens des responsabilités
- Résistance physique et résistance au stress
Cadre professionnel
Le patronnier-gradeur travaille en étroite collaboration avec le modéliste et les ouvriers de production. Ses lieux de travail sont les ateliers de prêt-à-porter ou les bureaux d'études des maisons de mode, mais également, et de plus en plus, dans les industries de confection à l'étranger. Le métier s’informatise, nécessitant de longues heures de travail devant un écran. Il travaille selon des horaires réguliers, sauf pendant les périodes de préparation des collections où le rythme peut être plus intense.