Sous-fiche de Matelot transmission maritime
Sous-officier·ère transmission maritime
Mise à jour 05/09/2023 |
Le sous-officier transmission maritime est un militaire travaillant dans la composante Marine de la Défense belge. Il travaille dans le département « Opérations ». Il dirige une équipe de matelots responsables eux aussi des transmissions et de la communication maritime. Il est généralement assigné à une frégate, un chasseur de mines ou un navire de commandement et d’appui logistique. Sa mission principale est d’envoyer des messages et de l’information en interne, vers les autres navires et les stations à quai. En tant que sous-officier, il a comme tâche de superviser et de former son équipe à l’utilisation du matériel et des techniques de transmission.
Le contenu de la majorité des messages transmis est bien entendu top secret. Le but premier de ces communications est d’identifier les menaces et d’assurer la sécurité du navire lors des missions. Le sous-officier transmissions maritimes a, par exemple, comme but de récolter des informations sur les conditions météorologiques, d’émettre des messages de détresse, de recevoir des messages de détresse afin de porter assistance à d’autres navires, etc.
Il est responsable du matériel informatique : il s’assure de l’entretien et du bon fonctionnement des appareils de communication sur le navire ; il fait en sorte que les systèmes informatiques, radios et satellites soient toujours pleinement fonctionnels. C’est lui qui s’occupe de l’établissement des liaisons radioélectriques. L’équipe de transmission soutient également le moral de l’équipage lors des longues missions. C’est elle qui rend possible les liaisons téléphoniques et les vidéoconférences entre l’équipe et leurs familles.
Compétences & actions
- Diriger une équipe
- Suivre et mettre en place un planning
- Partager ses connaissances et son expérience avec les matelots
- Conseiller son équipe afin de rentabiliser au mieux le matériel
- Créer de la documentation technique à destination des membres de l’équipe
- Transmettre des messages en interne aux membres de l’équipage et en externe (autres navires, ports, bases terrestres)
- Gérer le matériel informatique selon les directives établies
- Suivre les évolutions techniques liées aux nouveaux matériels
- Développer des projets techniques et en assurer le suivi
- Utiliser des signaux et des langages codés
- Assurer le contact entre les matelots et leur famille
- Récolter des informations sur les conditions météorologiques
- Connaître les règles de sécurité
- Identifier d’éventuelles menaces
- Participer aux exercices de sécurité sur le bateau
- Contribuer à la vie en communauté sur le bateau
- Avoir une bonne connaissance du fonctionnement du bateau
- Développer de bonnes compétences communicationnelles
Savoir-être
- Leadership
- Disponibilité
- Flexibilité
- Affinités avec les nouvelles technologies
- Logique mathématique
- Précision
- Bonne condition physique
- Sens de la communication
- Esprit d’équipe
- Pied marin
- Goût pour le voyage
- Pédagogie
Cadre professionnel
Le sous-officier transmission maritime alterne les missions à l’eau et les moments à quai. Quand il est à quai, il est généralement affecté à Zeebrugge, Ostende ou Den Helder.
Les missions au sein de la Marine belge peuvent être très longues (elles peuvent durer jusqu’à 8 mois par an). Il s’agit donc d’un métier très particulier qui demande de faire des compromis et d’être capable d’agencer son temps et sa vie familiale.
Le navire n’est pas qu’un lieu de travail, mais aussi un lieu de vie dans lequel le matelot partage ses repas, ses nuits de sommeil, ses moments de temps libre avec ses collègues. Ce lieu de vie et de travail peut être exigu et parfois soumis à des conditions météorologiques difficiles. Les horaires sont également variables, et les exercices de sécurité (comme les exercices incendie) peuvent parfois être déclenchés en pleine nuit.
Puisque les conditions de travail sont parfois compliquées, les sous-officiers transmission maritime bénéficient généralement de primes financières et autres avantages extralégaux. Ils ont, par exemple, minimum 30 jours de congé par an et peuvent également récupérer leurs heures supplémentaires prestées.
Le matelot est d’abord recruté sous un statut temporaire (BDL – Durée Limitée). En fonction des besoins de la Défense, il est possible de passer vers le statut de carrière.
Conditions requises
- Être titulaire du certificat de l’enseignement primaire (CEB) ;
- Être belge ou ressortissant d’un état membre de l’espace économique européen ou de la Confédération suisse ;
- Ne pas avoir atteint l’âge de 34 ans au 31 décembre de l’année de l’incorporation ;
- Avoir réussi les épreuves de sélection de l’armée belge (psychotechniques, sportives, médicales, etc.).
Formations
Il n’existe pas de formation spécifique pour se préparer à ce métier.
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Comme tout membre de la Défense, le futur sous-officier transmission maritime devra participer une formation militaire de base (phase d’initiation militaire) au Centre d’Instruction de base, afin d’apprendre tous les aspects de la carrière militaire : règlements, discipline, armement et équipements, vie sur le terrain, tactiques…
Pour prétendre au grade de sous-officier, il devra également suivre une instruction militaire de base pour cadres (officiers et sous-officiers) à l’ESRO (Ecole Royale des sous-officiers).
Ensuite, il sera en formation au Centre de Compétence de la Marine pendant plusieurs semaines afin d’apprendre la vie sur le navire.
Il deviendra officiellement sous-officier transmission maritime après avoir suivi une formation professionnelle spécifique à Den Helder (Pays-Bas) ou Ostende, où il apprendra à utiliser le matériel informatique et les langages de la Défense.
Après sa formation, le candidat fait l’objet d’une période de stage et d’une période d’évaluation dans l’unité d’affectation.
Nous vous invitons aussi à découvrir les formations menant au métier Matelot transmission maritime.
Les liens formations-métiers sont mis à jour annuellement.