Technicien·ne animalier·ère en laboratoire
Mise à jour 25/11/2015 |
Au sein d’un laboratoire ou d’une animalerie universitaire, le technicien animalier veille au confort des animaux, c’est-à-dire à leur hébergement, à leurs soins et à leur hygiène. Il assure donc notamment le nourrissage, adapté aux différentes espèces animales présentes (il s’agit la plupart du temps de rongeurs), et l’entretien des cages, enclos et autres équipements. Dans certains cas, il conduit des élevages et assure la reproduction des espèces. Afin d’assurer un suivi et un contrôle de ces élevages, il est tenu de recenser les naissances et les décès dans une base de données spécifique.
La prise en charge technique des expérimentations fait aussi partie de ses missions. Tout en suivant le cadre strict qui entoure un protocole expérimental[1], il peut être amené à administrer des médicaments, effectuer des injections ou des prélèvements sanguins, participer à des autopsies et procéder aux soins pré et post-opératoires. Au plus proche des animaux, c’est également lui qui donne l’alerte et qui intervient auprès des chercheurs dès les premiers signes de comportement inhabituel chez l’animal.
Le technicien animalier aide aussi à la gestion quotidienne du laboratoire (gestion des stocks, travail administratif, commandes, etc.).
[1] L’usage des animaux dans le cadre d’expérimentations est très réglementé : Arrêté royal relatif à la protection des animaux d’expérience (Version coordonnée le 31 décembre 2004) et Arrêté royal modifiant l’arrêté royal du 14 novembre 1993 relatif à la protection des animaux d’expérience, en ce qui concerne la formation des personnes effectuant des expériences sur animaux, y participant ou assurant les soins aux animaux utilisés à des fins expérimentales.
Mr Guillermo Araujo, Technicien animalier au sein de l’animalerie de la faculté de médecine de l’UCL. Lire l'interview
Compétences & actions
- Avoir de très bonnes connaissances en biologie et anatomie animales
- Posséder des notions d’éthologie
- Respecter la législation en termes de bien-être animal
- Détecter toute anomalie dans le comportement de l’animal
- Manipuler l’animal avec précaution
- Prodiguer les premiers soins en cas de blessures, de maladies chez l’animal
- Gérer les commandes, la préparation et la distribution de nourriture
- Travailler en équipe
- Respecter les règles d’hygiène et de sécurité
- Ne pas souffrir d’allergies aux animaux
Savoir-être
- Passion pour les animaux
- Disponibilité
- Polyvalence
- Rigueur scientifique
- Sens de l’organisation
- Esprit d’analyse
- Sens de l’observation
- Résistance au stress, sang froid
Cadre professionnel
Le technicien animalier en laboratoire peut travailler dans des laboratoires publics de recherche médicale, des laboratoires appartenant à des facultés universitaires ou encore pour des groupes privés (pharmaceutiques, notamment). Il preste ses activités généralement selon des horaires fixes mais avec la possibilité d’assurer des gardes la nuit ou les week-ends et jours fériés. Il doit être disponible pour assurer des soins en continu aux animaux et en cas d’urgence. Selon la taille du laboratoire, il travaille seul ou en équipe et peut se spécialiser dans une espèce animale en particulier.
Dans son environnement de travail, le technicien animalier en laboratoire est exposé à différents risques comme les morsures, les griffes, etc. et il doit se conformer à des règles de sécurité et d’hygiène très strictes.
Conditions requises
La législation en matière de protection et bien-être des animaux d’expérience impose que toute personne prenant part activement aux expériences pratiquées sur les animaux de laboratoire doit avoir suivi un programme de formation d’un minimum de 40 heures de type FELASA B[1].
[1] A.R. du 13/9/2004 modifiant l’AR du 14/11/2003 relatif à la protection des animaux d’expérience.
2 commentaires
Bonjour Mahwëwa,
Le métier de technicien·ne animalier·ère en laboratoire s'exerce spécifiquement en laboratoire et requiert une formation spécifique en sciences des animaux de laboratoire (40h).
Le métier de technologue animalier·ère, sous entendu le bachelier en agronomie - orientation technologie animalière, peut s'exercer dans divers milieux et dont voici quelques exemples de débouchés : agronome en production animale, assistant·e vétérinaire, comportementaliste animalier·ère, conseiller·ère animalier·ère, conservateur·rice animalier·ère, soigneur·euse en parc animalier, etc.
Bien cordialement
Bonjour, y a t il une difference entre technicienne en experimentation animale et technologue animale ?