Zoothérapeute
Mise à jour 01/12/2013 |
Le zoothérapeute s’appuie sur les liens naturels entre les humains et les animaux pour créer une relation de confiance, pour favoriser la détente et l’apaisement. L’animal est utilisé comme médiateur. Les animaux médiateurs sont soigneusement sélectionnés en fonction de normes de santé, de comportement et d’éducation. L’éducation d’un animal dure plusieurs mois et se présente sous la forme d’une éducation sans contraintes (par exemple, la méthode de François Beiger « douceur et analyse »). Lorsqu’un seul animal est choisi comme médiateur, on parle d’hippothérapie pour les chevaux, d’asinothérapie pour les ânes, de delphinothérapie pour les dauphins, mais aussi de thérapie assistée par le chien, par le lapin, par le chat, etc.
L’animal joue un rôle d’intermédiaire entre le professionnel et le bénéficiaire. Sa présence peut faciliter l’expression de soi et la communication. Elle est source de motivation. Elle permet un ancrage dans la réalité et des stimulations à différents niveaux : sensoriel, émotionnel, relationnel, corporel, etc.
Le zoothérapeute intervient auprès de personnes de tous âges présentant des difficultés physiques, mentales, psychologiques ou sociales : handicap, déficience mentale, maladie d’Alzheimer, autisme, hyperactivité, troubles émotionnels, difficultés de contact à autrui, délinquance, problèmes d’attention, de concentration, de dépréciation de soi, de dépression, de solitude, d’isolement, etc.
Le zoothérapeute observe les interactions entre le bénéficiaire et l’animal. Il s’appuie sur les attitudes et les comportements qui se manifestent pour mettre le bénéficiaire au travail. L’objectif de son intervention est d’aider à maintenir ou à améliorer les capacités physiques, mentales, affectives et psycho-sociales. Elle est une première étape ou un complément à une thérapie « classique », à une intervention sociale, à des pratiques médicales, etc.
On distingue deux formes d’intervention en zoothérapie : la thérapie assistée par l’animal (TAA) et les activités assistées par l’animal (AAA). La thérapie assistée par l’animal est une thérapie individuelle qui permet de mettre au travail un comportement précis : anxiété, agressivité, repli sur soi, etc. L’intervenant analyse la demande et choisit avec le patient l’animal qui va les accompagner dans leur cheminement. Le contact avec l’animal va stimuler d’autres formes d’expression des difficultés et des potentialités du patient. Les zoothérapeutes qui exercent en TAA ont une formation de base dans le domaine psycho-médico-social : assistant social, ergothérapeute, éducateur, psychologue, infirmier, médecin, scientifique, etc. Par contre, les activités assistées par l’animal consistent en des activités de groupe telles que l’observation de l’animal, le nourrissage, les soins quotidiens, les jeux, etc. Ces activités sont proposées en fonction d’un programme personnalisé établi, suivi et évalué avec soin. Leur objectif global est l’épanouissement et l’amélioration de la qualité de vie des bénéficiaires. Les zoothérapeutes qui exercent en AAA ont une formation de base en tant qu’éducateur spécialisé, animateur, assistant social, etc.
Certains professionnels parlent d’une troisième forme d’intervention : l’animation assistée par l’animal. Les animations sont élaborées à partir d’un programme personnalisé défini, évalué et suivi en concertation avec le corps médical, le psychologue, l’infirmière, etc. Elles ont des objectifs thérapeutiques. Les intervenants sont des animateurs formés à la zoothérapie.
Compétences & actions
- Se soucier du bien-être des personnes et des animaux
- Observer les interactions entre l’animal et le bénéficiaire
- Analyser la demande
- Mettre en place un programme d’intervention
- Travailler en équipe pluridisciplinaire
- Evaluer ses interventions
- Respecter les règles de prudence, d’éthique et de sécurité
- Actualiser sa connaissance en « lecture animale » et en pathologies psychologiques
Savoir-être
- Esprit d’analyse
- Sens de l’écoute et de la communication
- Organisation
- Flexibilité
- Autorité vis-à-vis de l’animal
- Sens des responsabilités
- Esprit d’initiative
- Imagination
- Créativité
Cadre professionnel
Le zoothérapeute intervient le plus souvent dans l’environnement immédiat du bénéficiaire : en hôpital, en maison de repos, en maison d’hébergement, en centres de réadaptation, en centres de détention, en centres de jour, en centres de réhabilitation sociale, en établissements d’enseignement ordinaire ou spécialisé, etc.
Les animaux médiateurs sont soigneusement sélectionnés en fonction de normes de santé, de comportement et d’éducation. L’éducation d’un animal dure plusieurs mois et se présente sous la forme d’une éducation sans contraintes (par exemple, la méthode de François Beiger « douceur et analyse »).
La plupart des zoothérapeutes exercent une autre activité principale. Pour un salarié, la rémunération de référence sera celle de la profession choisie. En pratique privée, un zoothérapeute demande des honoraires d’environ 25 à 50 euros de l’heure.
Lorsqu’un seul animal est choisi comme médiateur on parle d’hippothérapie pour les chevaux, d’asinothérapie pour les ânes, de delphinothérapie pour les dauphins, mais aussi de thérapie assistée par le chien, par le lapin, par le chat, etc.
Conditions requises
Le titre de zoothérapeute n’est ni reconnu, ni protégé par la loi. Cependant, la nouvelle Loi relative à l'exercice des professions des soins de santé (loi LEPS) du 10 mai 2015 modifiée le 10 juillet 2016 pourrait avoir un impact pour la pratique de la Thérapie assistée par l’animal. Cette pratique pourrait s’inscrire dans le cadre des actes psychothérapeutiques et ne serait alors accessible qu’aux professionnels qui ont suivi les formations prescrites par cette Loi. Les Activités assistées par l’animal ne seraient pas concernées par la Loi LEPS.