Antoine Lardinoit,
Ingénieur en automobile

Interview réalisée en juin 2023

Quelles études avez-vous suivies ? 

Le bachelier en automobile puis le master ingénieur industriel en électromécanique. Dans le cadre de ces études, ma Haute Ecole proposait des « Job Days » durant lesquels des entreprises venaient se présenter. C’est ainsi que je suis entré en contact avec Audi Brussels chez qui j’évolue encore actuellement. 

Quel a été votre parcours professionnel chez Audi Brussels ? 

J’ai d’abord été analyste durant cinq ans. Cette fonction consistait à identifier et analyser les problèmes qui survenaient dans la production en série avec l’objectif clair d’assurer la stabilité et la fiabilité de tout le processus. Sur la base de systèmes de conception assistée par ordinateur (CAO) appropriés, j’étais chargé d’effectuer des simulations de processus et de produits, de tester la réalité par rapport à la théorie pour effectuer les ajustements nécessaires. Durant cette période, j’occupais également aussi un poste de coordinateur radio-identification (RFID) : il s’agissait d’implémenter une puce pour permettre une localisation facile des véhicules au sein de l’entreprise. 

Je suis ensuite parti en Allemagne, durant un peu plus de deux ans, pour intégrer des logiciels spécifiques d’aide à la production. 

Et depuis janvier 2022, je suis de retour à Bruxelles : je suis désormais responsable des batteries hautes tensions.  

En quoi consiste votre actuel métier d’ingénieur au sein d’Audi Brussels ? 

Je suis chargé de l’homologation, du contrôle et de l’analyse des pièces de la production des batteries hautes tensions. Je planifie et exécute les activités nécessaires pour l’analyse et la qualité des batteries. J’établis également des rapports de laboratoire conformément aux normes et standards du groupe (Audi/Volkswagen/ISO/ASTM). 

Travaillez-vous seul ? 

La collaboration avec les collègues des autres départements est permanente, qu’il s’agisse des autres ingénieurs de l’entreprise, de la maison mère en Allemagne ou encore des autres usines du groupe Audi. Je suis aussi fréquemment en contact avec les employés du groupe Audi et VW (par exemple : ceux du développement technique, de la production, de la logistique, de la qualité). Nous avons un but commun : l’amélioration du produit et des processus.

Combien d’ingénieurs retrouve-t-on au sein de Audi Brussels ? 

L’usine comprend quelque 3.000 employés : parmi eux 2.000 œuvrent en production et parmi les 1.000 autres personnes, il doit y avoir environ 800 ingénieurs. 

Qu’est-ce qui vous plait dans votre métier ?

Principalement la contribution à la fabrication de véhicules, un domaine en perpétuelle évolution. Audi Brussels a produit l'A1 en 2010 et a été le premier à produire une voiture entièrement électrique, l'Audi e-tron, ainsi que sa batterie haut-voltage. 

Par ailleurs, j’évolue aussi dans un environnement multiculturel, ce qui est très enrichissant.

Suivez-vous régulièrement des formations continues ? 

Oui, au sein de l’entreprise. C’est d’ailleurs par leur biais que je me suis formé dans les batteries hautes tensions. Il existe des formations techniques mais aussi dans la gestion de projets, du timing, etc.   

Quels conseils donneriez-vous à un jeune désireux d’occuper un poste similaire au vôtre ?

Suivre des études d’ingénieur industriel ou civil. Mais aussi d’apprendre les langues étrangères. Au sein d’Audi Brussels, quatre langues sont pratiquées à des degrés divers selon les départements : le français, le néerlandais, l’anglais et l’allemand. La documentation technique est d’ailleurs en allemand. J’avais des connaissances de base dans cette langue que j’ai perfectionnées via des cours proposés par l’entreprise. 

Enfin, je lui conseillerais aussi de foncer : beaucoup de postes d’ingénieur sont ouverts dans le domaine automobile !    

 
SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.