Filippo Biondolillo,
Mécanicien de cyclomoteurs et motocyclettes

Pouvez-vous décrire votre lieu et environnement de travail ?

Je travaille pour Moto Store, un concessionnaire de motos et scooters situé à Liège, dealeur officiel des marques pour Aprilia, Benelli, Ducati, Indian, Piaggio, Qooder, Suzuki et Vespa, tant au niveau de la vente que des entretiens et réparations. 

Comment avez-vous débuté dans la profession ?

J’ai toujours été passionné par les motos. J’ai eu la chance d’en faire mon métier. Il parait que quand j'avais deux ans, je faisais déjà le bruit d'une moto en courant dans le salon ! Durant mes études secondaires, j'ai étudié l'électronique et l'informatique, mais ensuite j'ai suivi une formation spécifique de technicien sport motos au centre de formation du Campus automobile de de Spa-Francorchamps. C’est là que j’ai appris tout ce qu’il fallait apprendre sur la mécanique. Je me suis ensuite dirigé vers la formation en chef d'entreprise de l'IFAPME avec l'objectif de peut-être un jour m'installer à mon propre compte, en activité complémentaire.  

En quoi consiste votre métier ? 

Lorsqu’une moto ou scooter a été vendu par la concession à un client, j’effectue avant la livraison un contrôle technique complet. Je procède aux derniers réglages, au niveau du serrage des éléments mécaniques et de l'éclairage. Je réalise également le montage des éventuels accessoires.

Une autre grosse facette du métier concerne les entretiens périodiques, comme pour une auto. En moyenne, ils se font tous les 10.000 km ou tous les ans, selon le constructeur.

En Belgique, le travail s'exerce principalement entre les mois de mars et décembre. C'est durant ces mois-là que nous avons le plus d'activités. Dans des pays plus chauds, le travail est important toute l'année.  

Quelles sont les étapes d’un entretien ? 

On fait une vidange moteur, on contrôle la tension de la chaine de transmission, la pression des pneus, le liquide de refroidissement, l'éclairage, on cherche d'éventuelles fuites du moteur et on passe la moto sur l'ordinateur de diagnostic afin de détecter tout élément suspect.  Il y a aussi les gros entretiens avec le réglage soupapes, l’entretien des suspensions, des freins, etc.

Quels sont les éléments d’une moto les plus fréquents à remplacer ou réparer ?  

Les pneus, la chaine de transmission, les plaquettes de frein... L’usure dépend de la façon de rouler du propriétaire de la moto !   

Y a-t-il une grande différence entre la mécanique moto et la mécanique auto ? 

Le technicien moto travaille sur des pièces beaucoup plus petites, plus fines. Cela demande encore plus d'attention, de vigilance et de précision. Il faut être très fin dans sa manière de serrer et d'assembler les éléments. Le client motard est quelqu’un de plus méticuleux en général.

Les outils sont-ils différents ? 

Certains sont les mêmes que pour les autos, mais il existe tout de même du matériel spécifique, c’est notamment le cas pour travailler sur la suspension. Certains outils sont également propres aux constructeurs. D'une marque à l'autre, ils peuvent donc changer. 

Que faire en cas de pièces manquantes à l’atelier ? 

Le stock de notre garage est toujours important, notamment pour ce qui concerne les consommables, tels que les filtres, les liquides, les huiles, les plaquettes de frein, etc. Toutefois, si on tombe à court, on procède à une commande et la livraison se fait généralement très rapidement. Idéalement, il ne faut pas immobiliser la moto, et donc son propriétaire, trop longtemps. 

Qu'est-ce qui vous plait dans ce métier ?

Le service au client et trouver la solution à un problème mécanique. Parfois cela peut prendre plusieurs jours ! On peut toujours compter sur les collègues de la concession ou d’autres techniciens belges ou étrangers d’ailleurs, ou encore sur le constructeur pour nous aider dans notre réflexion ! 

Suivez-vous des formations continues ?

Oui et c'est obligatoire, les motos évoluant sans cesse. On peut se former via les constructeurs ou d'autres centres de formation spécialisés.