Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

L'histoire permet d’examiner de manière critique, d’interpréter de la manière la plus appropriée des faits significatifs, des personnages marquants, l'économie, la culture, la vie quotidienne, la politique et la religion au cours des temps, depuis les époques les plus reculées jusqu'à nos jours. Les investigations rigoureuses menées par l’historien permettront de décrire ces événements du passé, de les catégoriser, puis d'en proposer une lecture accessible à ses contemporains.

Une fois son sujet d’étude défini, l'historien établit une grille d'analyse pour interroger ses sources d'information. Ces dernières, qui varient selon l’objet de l’étude, peuvent être des documents officiels ou privés, des archives, des monuments et objets d’époques, des témoignages puisés chez des témoins ou dans le souvenir collectif, des livres de comptes, des journaux, des armes, des pièces de monnaie, des découvertes archéologiques, des ouvrages de fiction, de la correspondance de particuliers, des cartes, des photographies, etc. Dans un premier temps, il en évalue l’authenticité et la valeur historique. Il est ainsi amené à se rendre dans les endroits les plus divers susceptibles d'abriter des documents pertinents, comme des bibliothèques, des centres de documentation ou encore des greniers de châteaux ! Afin de déchiffrer, de comprendre et d'interpréter de tels documents, il s'évertuera à comprendre le contexte historique dans lequel ils s'inscrivent : social, politique, culturel géographique, linguistique.

Au fil du dépouillement de la documentation, il organise les indices rassemblés afin de les interpréter et de leur donner du sens. Tout ce travail lui permettra de proposer une reconstitution et une interprétation des faits (sociaux, humains, économiques, politiques) qui ont marqué l'histoire d'une collectivité humaine et son évolution au cours d'une période du passé.

En fin d’étude, il présente le résultat de ses recherches sous une forme écrite ou orale (livre, article de revue, rapport de recherche, conférence, film, documentaire…). De par son ravail, il aura probablement permis de mieux appréhender les évolutions et les situations spécifiques, voire éclairer, par exemple, ses contemporains sur les origines d’une question d’actualité.

Au cours de ses recherches, l’historien ne s’applique pas uniquement à établir la réalité historique des événements étudiés. Il tente aussi de débusquer d’éventuelles "compléments d’information" les concernant. Bien informé, il est aussi amené à rechercher avec prudence des causes, des mobiles aux actions humaines. L’un des aspects les plus passionnants, dans cette activité, consiste justement à faire parler de façon appropriée des sources qui, pour un non professionnel de l’histoire, sont apparemment muettes ou inadaptées pour le sujet étudié. En ce sens, ce métier s’apparente pleinement à celui d’un véritable enquêteur. Tout au long de son travail, l’historien, dont on attend la plus grande intégrité, veillera surtout à comprendre et à présenter le passé sans émettre un jugement, car les systèmes de valeurs d’aujourd’hui ne correspondent plus toujours à ceux d’autrefois. Dans certains cas, cette distanciation peut d’ailleurs choquer et entraîner des malentendus. En effet, en essayant de comprendre les périodes noires de l’histoire (Shoah, esclavagisme…), on pourrait croire (à tort) que l’historien justifie ou relativise et donc d’une certaine manière excuse ceux qui ont commis des actes répréhensibles. Il est donc important de signaler que la démarche de l’historien vise simplement à resituer les faits dans leur contexte comme il est important pour l’historien d’attirer l’attention de son lecteur sur cette prise de distance. D’ailleurs, sur le plan politique, il (peut être sollicité pour) se doit de révéler et de prouver (et éventuellement dénoncer) des instrumentalisations et manipulations de l’Histoire ancienne ou récente à des fins partisanes et/ou idéologiques (négationnisme, révisionnisme, etc.).

Dans le champ large de l'histoire, on retrouve différentes branches clés telles que l'histoire ancienne, l'histoire médiévale, l’histoire moderne et l'histoire contemporaine. Parmi les sciences auxiliaires de l'histoire, il faut énumérer notamment la paléographie, la généalogie, ;l’archéologie, l'épigraphie, la numismatique et l'héraldique.

 

Compétences & actions

  • Grande culture générale
  • Connaissance des langues anciennes (latin, grec) et modernes

Savoir-être

  • Esprit méthodique, d’analyse et de synthèse
  • Sens de la recherche
  • Persévérance
  • Patience

Cadre professionnel

Les débouchés traditionnels des études d'histoire sont l'enseignement et la recherche. Si l'étudiant en histoire veut s'orienter vers d'autres horizons professionnels, il aura à jouer la carte de la spécialisation ou de la double formation. Ainsi les études d'histoire peuvent donner accès à des postes scientifiques dans les bibliothèques, les dépôts d'archives ou à des fonctions dans le domaine du journalisme et de la communication.

Ces emplois exigent l'apprentissage de méthodes et de techniques spécifiques (par exemple une formation en informatique est souvent indispensable pour travailler dans le domaine de la documentation).

L'historien peut aussi s'occuper de la conservation et de la mise en valeur de lieux, de documents ou d'objets historiques pour le compte d'un service gouvernemental, d'une société ou d'un musée voué a l'histoire.

Son rôle s’est enrichi ces dernières années. Sur le plan social, il est par exemple amené à intervenir dans des procès, des expertises d'art, des commémorations, des inventaires de monuments historiques, des attributions de noms de rues, des successions (généalogie), etc.


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SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.