Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le lobbyiste est chargé par un groupe d’intérêts particuliers (industriels, producteurs, commerçants, associations, etc.), de défendre son point de vue et d’influer sur les choix politiques (lois, règlements, décrets, etc.) établis par des institutions et des décideurs. Il sensibilise des personnes influentes (politiciens, journalistes, etc.) aux intérêts et problèmes du groupe qu'il représente. Pour y parvenir, il doit à la fois analyser les différents enjeux, mettre en contact les différents intervenants et assurer la circulation de l’information entre eux.

Il peut aussi participer à des assemblées politiques dans lesquelles il prend parfois la parole et, plus généralement, à tout événement important de la vie du secteur dans lequel il est actif. Il est à l’affût des évolutions du monde qui l’entoure pour toujours être à même de proposer des arguments percutants et pertinents. De même, il suit attentivement les évolutions législatives dans les domaines pour lesquels il est engagé.

Le lobbyiste doit être capable d'évaluer rapidement l’importance d’une information, afin d’anticiper l'évolution d'une situation et de réagir avec rapidité et efficacité. Les dossiers qu’il traite sont extrêmement techniques.

Il est également chargé de définir, de mettre en œuvre et d’assurer le suivi opérationnel des actions de lobbying. Pour ce faire, il réalise une analyse fouillée de son environnement : intervenants, délais, opinions, etc. Il identifie les menaces et les opportunités.

Sa présence est souvent requise dans des instances comme les parlements (régionaux, nationaux ou européens) ou les commissions. En effet, il est difficile pour les mandataires de connaître la totalité des détails et implications des sujets sur lesquels ils légifèrent. Le lobbyiste intervient donc comme un expert pour donner un éclairage sur les sujets traités.

Alors que le lobbying est reconnu et cadré dans le système politique américain, le manque de transparence et le corporatisme lui sont souvent reprochés en Europe. Le lobbyiste souffre d’une connotation péjorative auprès du grand public. Il existe même des lobbies anti-lobbying.

 

Compétences & actions

  • Avoir une très bonne connaissance du secteur d’activités et de la problématique rencontrée
  • Se tenir au courant de l’actualité locale et internationale (droit, politique, économie, etc.)
  • Analyser l'information
  • Maîtriser les techniques et outils de communication
  • Disposer d’un excellent réseau
  • Faire preuve d’éloquence et d’aisance rédactionnelle
  • Parler plusieurs langues étrangères (l’anglais étant indispensable)
  • Gérer des projets

Savoir-être

  • Persuasion
  • Amabilité et courtoisie
  • Sens du compromis
  • Investissement personnel et grande disponibilité
  • Habile négociateur
  • Sens de l’écoute et du dialogue

Cadre professionnel

Le lobbyiste peut être intégré à une structure collective (groupement professionnel) ou une entreprise. Il peut aussi louer ses services dans le cadre d’un cabinet de conseil indépendant. Il exerce son métier aussi bien à l’échelle européenne ou nationale qu’à un niveau local tel qu’une région ou une commune.

Les secteurs de l’agro-alimentaire, du pharmaceutique, des assurances et des nouvelles technologies sont connus pour la puissance de leur lobbying.

Assimiler de grandes quantités d’information et maintenir un réseau de contact très étendu implique des horaires lourds et une pression constante. Le télétravail continue souvent pendant les vacances et les week-ends.

La rémunération du lobbyiste est en général le fruit d’une négociation. Elle peut commencer à 1.300€ bruts par mois. Un senior peut dépasser les 6.000€ par mois. Peuvent s’y ajouter des bonus (prime de réussite, plan de retraite, 14e mois, etc.) et des avantages en nature (tickets-restaurants, voiture de fonction, abonnements sportifs, etc.). Cependant, il arrive que certains lobbyistes travaillent gratuitement pour de grandes causes ou d’importantes questions sociétales (humanitaire, altermondialisme, Droits de l’Homme, etc.)

Autres appellations : Conseiller·ère stratégique, Consultant·e en affaires européennes, Consultant·e en affaires publiques, Porte-parole, Représentant·e d’intérêt

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SIEP.be, Service d'Information sur les Études et les Professions.