Par souci de lisibilité, nous avons pris le parti de ne pas écrire le féminin et le masculin du métier dans ce texte. Seul le titre est inclusif.

Le neuropsychologue évalue le fonctionnement psychologique. Il intervient auprès de patients qui présentent des pathologies ou des lésions du système nerveux central tels qu’un accident vasculaire cérébral, un traumatisme crânien, une pathologie neuro-dégénérative, une infection encéphalite ou méningite, une tumeur cérébrale, etc. Il s’occupe également de patients dont les difficultés ne sont pas directement liées à une affection du système nerveux central : troubles d’apprentissage, troubles développementaux, troubles de l’attention, troubles psychopathologiques, etc.

Pour comprendre la nature des difficultés rencontrées par ses patients, il réalise des entretiens cliniques, examine le dossier médical, fait passer des tests cognitifs, etc. Ces interventions lui permettent d'identifier les fonctions mentales et les comportements altérés et préservés. Elles ont une perspective à la fois diagnostique et pronostique qui permet d’estimer les conséquences des troubles sur le fonctionnement et l'autonomie de son patient. L'évaluation réalisée constitue ainsi les fondations du processus de rééducation.

C'est en s'appuyant sur les capacités préservées de son patient que le neuropsychologue élabore le processus de rééducation des troubles cognitifs [1] et/ou comportementaux. La rééducation est réalisée au moyen d’interventions variées : exercices pratiques ciblés pour l'entrainement des fonctions déficitaires, aménagement de l’environnement de vie, apprentissage de l’utilisation de prothèses mentales, simulations d’activités de la vie quotidienne ou professionnelle. L'objectif de l’intervention est d'aider la personne à s’adapter aux conséquences du traumatisme, à réduire et/ou compenser les troubles afin de favoriser l'autonomie personnelle, sociale et professionnelle. La rééducation vise également à améliorer le sentiment de bien-être et la qualité de vie du patient.

Ce praticien joue un rôle auprès des proches du patient. Il explique la maladie et ses conséquences. Il accompagne la recherche de solutions face aux difficultés rencontrées. Il intègre les proches au processus de rééducation.

Enfin, il peut être sollicité pour la réalisation d'expertises médicolégales. Son rôle est alors d'évaluer l’importance des déficits ainsi que leur impact sur les activités professionnelles et la vie quotidienne. Au final, il détermine un taux d’incapacité.

 

[1]: Processus psychiques tels que le langage, la mémoire, l’apprentissage, la pensée, le raisonnement, l’attention, la perception, l’analyse visuelle, etc.

 

Compétences & actions

  • Evaluer des fonctions mentales
  • Etablir un processus de réadaptation
  • Transmettre les informations diagnostiques en s’ajustant à chaque interlocuteur
  • Rédiger des rapports
  • Actualiser sa connaissance des pathologies mentales
  • Actualiser ses connaissances en neurologie et en neurosciences
  • Travailler en équipe pluridisciplinaire
  • Travailler avec les familles
  • Sensibiliser l’entourage des patients
  • Lire des articles scientifiques en anglais

Savoir-être

  • Sens du contact
  • Rigueur
  • Empathie
  • Sens de l'observation
  • Goût pour les neurosciences
  • Facilités de communication
  • Esprit d'analyse
  • Tact
  • Patience
  • Méthode
  • Esprit pratique

Cadre professionnel

Le neuropsychologue est un psychologue spécialisé en neuropsychologie. Il exerce en centres de recherche (universités, laboratoires privés), en milieu hospitalier (neurologie, neurochirurgie, psychiatrie, gériatrie, pédiatrie), en centres de rééducation et de revalidation, en centres de santé mentale, en centres d’accueil de la petite enfance, en maisons de repos et de soin, etc. Il peut pratiquer en tant que salarié ou en tant qu'indépendant. Il travaille avec des personnes de tous âges. Il reçoit ses patients dans son bureau mais est parfois amené à se déplacer pour l'accompagnement d'une personne dans son milieu de vie. Le neuropsychologue travaille le plus souvent au sein d’une équipe pluridisciplinaire avec des médecins, des logopèdes, des psychologues, des kinésithérapeutes, des ergothérapeutes, des assistants sociaux, etc.

Conditions requises

Le titre de psychologue est protégé par la loi (Arrêté Royal du 24 janvier 1997). Le port du titre est réservé aux universitaires et nécessite l’inscription auprès de la Commission des Psychologues.

Autre appellation : Psychologue spécialisé·e en neuropsychologie

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