Conditions de travail difficiles pour les guides "free tour"

Posté le 02/07/2019  —  Actualité précédente / suivante

Installées en Belgique depuis environ 6 ans, les sociétés "free tour" imposent des conditions de travail difficiles à leurs guides.

Les "free tour" sont des visites guidées urbaines basées sur le principe du prix libre, ce qui signifie que c'est le touriste qui fixe lui-même le montant qu'il estime juste pour la visite qu'il a réalisée. En réalité, ce montant n'est pas seulement un pourboire pour le guide, mais bien son gagne-pain.

Ces guides prestent généralement en tant qu'indépendants pour une entreprise spécialisée en services touristiques. Via son site internet, la société oriente les touristes vers des guides indépendants grâce à leurs réservations en ligne. En échange de ce service, les guides reversent une partie de leur revenu à la société (de 2 à 3,5 euros par touriste présent lors de la visite), et ce, quel que soit le montant donné par le touriste. Une situation qui provoque une très grande insécurité pour les guides touristiques qui travaillent sous ce régime.

A cela, s'ajoutent d'autres contraintes : le port obligatoire d'un uniforme, la surveillance intensive des opérateurs, l'exclusivité imposée et un manque de liberté dans l'organisation de son temps de travail.

De plus, ces guides touristiques n'en sont pas toujours, la plupart n'ayant suivi aucune formation en guidage. Une forme de concurrence s'installe donc vis-à-vis des guides touristiques diplômés, qui travaillent comme indépendants.

Pour clarifier la situation, la Fédération des guides de Bruxelles travaille à l'élaboration d'une charte commune pour l’ensemble des professionnels de guidage. Mais d'autres pistes sont aussi évoquées : une véritable reconnaissance fiscale, une augmentation des contrôles et une reconnaissance du métier de guide touristique avec une carte de guide.

Le Soir, 2 juillet 2019


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